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«Durant ces années, des centaines d’enfants et d’adultes qui les accompagnent ont été victimes de réseaux mafieux qui étaient à l’origine nigériens, mais aujourd’hui camerounais, congolais, guinéens… », a souligné El Pais. Et d’ajouter: «Ce phénomène a commencé en 2008 quand les pateras de Subsahariens commençaient à arriver en Espagne. Tout d’abord des femmes seules, puis enceintes et enfin avec des enfants ».
Selon Milagros Núñez, responsable du programme d’aide aux immigrés à la Croix-Rouge, les volontaires ont noté plusieurs fois dans les centres d’accueil en Andalousie, qu’il y a des femmes qui ne se rappellent pas combien de temps elles ont allaité leurs enfants, ni quand ils ont eu leur première dent et ressentent le dégoût quand elles veulent changer les couches de leurs enfants.
La même source a indiqué que depuis mars dernier, les autorités espagnoles ont renforcé les mesures de sécurité en ordonnant à la police d’établir des fichiers pour tous les enfants subsahariens qui entrent en Espagne par la mer. Cette opération consiste à prendre des photos de ces enfants et leurs empreintes digitales.
El Pais a ajouté que les autorités à Mellilia soumettent les enfants à des examens de paternité et si les résultats sont négatifs, elles retirent l’enfant et le placent dans un centre pour mineurs. La même source a cité le témoignage de Carlos Montero, directeur du Centre de résidence temporaire des immigrés (CETI en espagnol) : «Comment ces enfants souvent très petits sont-ils arrivés avec de faux parents ? Ils nous disent qu’ils les ont trouvés abandonnés sur le chemin vers Mellilia, et qui’ils les ont accompagnés. Nous ne savons ni la vérité ni où sont leurs parents biologiques. Il faut ouvrir une enquête ».
Durant les six premiers mois de cette année, la Croix-Rouge a identifié 27 enfants et 44 femmes qui sont entrés illégalement en Espagne par la mer et qui pourraient être victimes de la traite des êtres humains.
A rappeler qu’un rapport du Défenseur du peuple (équivalent de Diwan Al Madhalim au Maroc), a été publié en 2012 sous le titre «La traite des êtres humains en Espagne : les victimes invisibles », dans lequel il a mis en garde contre l’ampleur de ce phénomène.