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En effet, selon nos informations, la circonscription aurait décidé de taxer la malhfa, principale tenue vestimentaire de la femme sahraouie, jusque-là vendue au prix de 40 DH, la pièce, dans les boutiques de Laâyoune et Dakhla, à 5 dirhams le mètre. Etant donné que la malhfa est généralement de 10 m, la taxe douanière serait de 50 dirhams par pièce. Ce qui dépasse de loin le prix actuel de vente de cette tenue.
Pour leur part, les importateurs déplorent cette situation qui étouffe les régions sahariennes. Mohamed Ali, importateur, nous a déclaré que les 9.000 personnes travaillant sur cette ligne sont actuellement en situation de chômage et risquent de se retrouver dans la rue à cause de ces taxes exorbitantes que tient à appliquer la douane et que ne pourront supporter ni les importateurs, encore moins les consommateurs. Outre ce fait, la politique douanière qui vient d’être décidée par la circonscription survient au moment où les orientations Royales insistent sur le renforcement des liens avec les pays subsahariens et l’ouverture du Maroc sur son prolongement africain.
Par ailleurs, ajoute notre interlocuteur, le gouvernement mauritanien vient de procéder à un grand changement au niveau de ses différents bureaux de douanes qui a touché le bureau frontalier par lequel transitent les camions en provenance du Maroc transportant diverses marchandises sur lesquelles les autorités mauritaniennes risquent d’appliquer une surtaxe en réaction au blocage subi par les marchandises provenant de ce pays. Blocage qui menace la paix civile dans ce pays à l’économie fragile.
Dans tous les cas, les importateurs qui disent n’avoir aucune intention de reprendre leurs activités tant qu’une solution n’est pas trouvée, expriment leur disposition à négocier pour parvenir à une solution qui permette au bureau frontalier de maintenir ses recettes mensuelles estimées à plus de 3 milliards de centimes.
Si l’enjeu de la surtaxe au point frontalier Gargarate est d’abord économique, son aspect politique n’est pas négligeable. Aussi une solution satisfaisant toutes les parties doit-elle être trouvée d’urgence.