
«Au moindre mouvement lié (à ce projet) de largage (...), les unités du Front Ouest lanceront sans préavis une frappe militaire impitoyable», a prévenu dans un communiqué l’Armée populaire de Corée, forte de plus d’un million d’hommes.
La Corée du Sud a immédiatement répondu qu’elle riposterait à toute frappe nord-coréenne.
«Si cela se produit, nous riposterons en frappant l’origine des tirs», a déclaré le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Kwan-Jin, cité par l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Des transfuges nord-coréens ont annoncé leur intention d’envoyer des tracts accrochés à des ballons le 22 octobre à 11H30 (02H30 GMT) de l’autre côté de la frontière près de la ville de Paju, à environ 60 km au nord de Séoul.
L’armée nord-coréenne, citée par l’agence officielle KCNA, a conseillé aux habitants de la région d’»évacuer en prévision d’éventuels dégâts». «Les environs seront la cible de tirs directs de l’Armée populaire de Corée», a précisé le communiqué. Les militants anti-Pyongyang envoient régulièrement vers le Nord des tracts de propagande dénonçant l’autoritarisme du régime et appelant les Nord-Coréens à se soulever. Ils avaient notamment envoyé l’an dernier des textes faisant référence aux révolutions du Printemps arabe. Le Nord, qui impose une censure totale sur son territoire, a menacé à plusieurs reprises par le passé de tirer vers le Sud pour empêcher de tels envois à son encontre, sans que ces menaces n’aient jamais été suivies d’effet.
Mais ce dernier communiqué, qui mentionne le lieu et la date prévus du largage, est plus agressif et inhabituellement précis. «L’Armée populaire de Corée tient toujours ses promesses», a-t-elle averti.