Intervenant devant la 70ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, Gunnar Svensson Brasze aurait déclaré, selon des sources médiatiques : "Nous devons veiller à ne pas oublier les autres conflits qui peuvent éclater à tout moment et ici je rappelle la question du Sahara".
Qu’est-ce à dire ?
Peut-être pas grand-chose pour le moment hormis le fait que les affidés du Polisario sont non seulement fort actifs tant à Stockholm qu’à Reykjavik, mais qu’ils y ont l’écoute de certains élus.
En décodé : notre pays dispose d’un simple chargé d’affaires en Suède, alors qu’il n’en est strictement rien concernant l’Islande. Nulle voix marocaine audible n’y arrive et nulle attention particulière n’est portée à ce pays qui fait partie des chantres invétérés de la démocratie puisqu’il dispose du plus ancien Parlement d’Europe. L'Althing est, en effet, en activité depuis l’An de grâce 930. Une donne qui ne peut que militer en faveur du Maroc et desservir les hérauts de ce goulag bâti en plein désert algérien par le Polisario et où les droits de l’Homme sont quotidiennement et allégrement bafoués.
Encore faut-il le dire et le faire savoir. Non pas dans la seule Islande, mais aussi dans les autres pays nordiques. Surtout que ceux-ci sont classés parmi les plus prospères du monde et ont des statuts politiques très différents.
Si la Suède, la Norvège et le Danemark sont des monarchies, l'Islande et la Finlande sont des républiques et alors que Copenhague, Helsinki et Stockholm ont adhéré à l'Union européenne, ni Oslo ni Reykjavik ne le sont. De plus, certains d’entre eux sont membres de l'OTAN et d’autres pas. Toute communication les concernant doit, par conséquent, prendre compte de tout cela et l’intégrer dans une démarche globale visant à mieux les convaincre du bien-fondé de nos positions et, surtout, à les arrimer aux efforts de développement socioéconomique que le Maroc déploie avec conviction et constance.
Le Royaume qui dispose actuellement de 91 ambassades à travers le monde pourrait donc bien faire le sacrifice d’en créer une ou plusieurs autres afin de mieux défendre sa cause nationale sacrée et, pourquoi pas, tirer profit de sa présence diplomatique pour promouvoir ses relations économiques, culturelles et scientifiques avec tous les pays tiers.