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Les deux organisations ont tenu à relancer la réflexion à travers un atelier regroupant une trentaine de personnes venues de toutes les régions du pays (Fès, Dakhla, Ouarzazate, Zagora, Tahla, Essmara, Azilal, Rabat, Boujdour, Khémisset, Casablanca, Marrakech, Laâyoune, Agadir, Safi…). Le thème est d’actualité : « La régionalisation démocratique … un mécanisme pour instaurer le développement, la paix et la justice sociale ».
La rencontre s’inscrit dans le cadre du processus «Dialogue interrégionnal», initié par l’ACRD et en relation avec la régionalisation (ressources naturelles, droits culturels, médias, territoire, genre et égalité, personnes en situation de handicap…).
La réflexion ne pouvait avoir de sens sans la présence de toutes les voix, de tendances et d’idéologies. Le cadrage de l’atelier a été assuré par Abderrahim Chahid de l’Alliance (ACRD) et Omar Dkhil du Forum. Le débat qui s’en est suivi était riche et diversifié. Du principe démocratique régional aux expériences internationales, et de la création et renouvellement des élites, dans la région du Sahara en particulier, aux facteurs culturels et identitaires pour le développement régional, …autant de thèmes abordés. L’objectif étant d’assurer un espace viable, voire prospère pour ses populations et respectueux des droits humains.
Le professeur Abderrahman Amrani, a mis en avant certaines expériences internationales, leurs avantages, mais aussi leurs limites. Mais, ce fut l’expérience de l’Ecosse qui attira davantage d’intérêt, dans la mesure où le débat ayant accompagné le référendum organisé officiellement a été riche en enseignements. « C’est facile d’invoquer les richesses créées, mais ce n’est jamais évident, les chiffres et l’analyse de l’avenir sont les seuls facteurs qui décident des situations dans ce contexte», a-t-il souligné.
De la région, en tant que mécanisme, à la régionalisation en tant que conception et stratégie d’action politique, les intervenants n’ont pas omis le plan d’autonomie pour le Sahara proposé par le Maroc. Si certaines voix se font l’écho de la primauté de la question politique, Omar Dkhil est clair, puisqu’il s’agit là, selon lui, de «saisir l’opportunité du plan d’autonomie, afin d’aller de l’avant pour une région viable et prometteuse ».
Le volet de la gestion locale reste, selon des intervenants, un chantier à retravailler et à mûrir, pour dépasser à la fois les visions sécuritaire, élitiste et clanique. Le facteur-confiance est à renforcer par la poursuite des rencontres. Les participants ont convenu que le thème de la «régionalisation et la gestion des ressources naturelles» devrait bien avoir lieu prochainement dans l’une des villes du Sahara.