
Parallèlement, des dizaines de milliers de Syriens, agitant des drapeaux nationaux et des portraits du président Assad, se sont rassemblés sur la place des Omeyyades, en plein coeur de Damas, pour affirmer leur soutien au régime. "Le peuple veut Bachar al-Assad", scandaient-ils.
Selon l'agence officielle Sana, le rassemblement était placé sous le slogan: "Vive la patrie et le chef de la patrie, le peuple syrien est une seule famille". Le Conseil national syrien (CNS), qui réunit la quasi-totalité des courants de l'opposition, s'est joint à l'appel à la grève générale, invitant dans un communiqué "toutes les catégories du peuple à faire grève le mercredi 26 octobre en prélude à des grèves plus générales et à la désobéissance civile, qui sera à même de renverser le régime". "La grève exprime la volonté de poursuivre la lutte pacifique jusqu'à la victoire", a ajouté le CNS, en précisant qu'une grève générale était déjà en vigueur depuis six jours à Deraa (sud). "La grève a été entièrement suivie dans plusieurs régions dont Deraa, dans les quartiers Qaboune et Barzé à Damas, dans plusieurs localités des provinces de Damas, d'Idleb, de Hama et de Homs" , ont affirmé les LCC dans un communiqué accompagné de vidéos montrant des rues désertes et des magasins fermés.
La répression serait, selon les informations qui filtrent depuis le pays, sanglante. Depuis les débuts du mouvement, le 15 mars dernier, quelque 3000 civils auraient été tués. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a eu beau tenter de durcir le ton vis-à-vis de Bachar al-Assad l'enjoignant à cesser les massacres, ses prises de position ne semblent pas devoir être suivies d'effets. Mais pour Peter Harling, spécialiste de la Syrie à l'International Crisis Group (ICG), il y a peu de chances que la situation s'apaise prochainement avec la délégation de la ligue arabe. «Il y a fort à parier que le régime opte plutôt pour la voie du suicide collectif», explique-t-il. Dans ce cas, le seul salut offert à la population consisterait à accélérer sa chute.