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La nature remercie le confinement


Chady Chaabi
Lundi 6 Avril 2020

La nature remercie le confinement
Au Brésil, une espèce de tortue en voie de disparition et observée à de rares occasions par le passé, a profité de l’absence des humains sur les plages pour y pondre ses œufs. Les oiseaux se sont remis à chanter dans les grandes villes et la pollution a baissé de manière drastique. En conséquence, la couche d’ozone est en rémission. A toute chose malheur est bon. Si la nature pouvait parler, elle remercierait chaleureusement le confinement dû à  la crise du COVID-19.
Le silence qui s’est installé dans nos rues n’a pas eu pour unique effet de nous faire reposer les tampons du brouhaha des klaxons. Il a aussi permis à la nature de se réapproprier les espaces que les humains lui ont spoliés, avec en prime, un immense impact sur l’environnement. Inspirer un grand bol d’air sur le balcon est redevenu un plaisir depuis que l’odeur âcre de la pollution s’est évaporée. Le confinement n’est évidemment pas tous les jours rigolo. Pour beaucoup, c’est même une expérience douloureuse à vivre, contrairement à la nature qui n’a pas tardé à en tirer profit.

Des métropoles à l’air purifié  

La crise sanitaire actuelle n’a pas été tendre avec les activités économiques, à l’arrêt ou au ralenti depuis plusieurs semaines. Par la force des choses, les émissions de polluants dues au trafic routier et aux industries ont chuté de manière vertigineuse. En France par exemple, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques a estimé que les concentrations de dioxyde d’azote dans l’air des grandes villes de l’Hexagone ont été divisées par deux par rapport aux valeurs attendues. Encore plus saisissant, en Chine, considérée comme l’usine du monde, dès le mois de février, soit deux mois après l’apparition de l’épidémie du COVID-19 à Wuhan, les émissions chinoises de CO2 ont chuté de 25%, l’équivalent de 200 millions de tonnes, grâce à la fermeture des usines et la réduction des transports aériens. En plus, on note une baisse drastique de 36 % de la consommation de charbon dans les centrales électriques du pays.     

Le silence comme bruit de fond

Retour en France où un silence inhabituel a envahi certaines régions. Bruitparif, l'observatoire du bruit en Île-de-France qui a 150 stations de mesures à sa disposition, explique cette très forte baisse des émissions sonores par « la diminution drastique des trafics routier, aérien et même ferroviaire, ainsi que l’arrêt des chantiers et la fermeture de nombreuses activités et de lieux festifs ». Et le résultat est édifiant puisque Bruitparif estime qu’il y a entre 5 et 10 décibels de moins le long des axes routiers. Un constat qui s’améliore une fois le soleil couché. « La nuit, les diminutions peuvent atteindre 9 dB (A) aux abords de certaines voies à Paris, ce qui représente un niveau réduit de près de 90 % », selon Bruitparif qui constate par la même occasion que désormais « il devient possible de percevoir les sons de la nature, comme les chants des oiseaux ou les bruissements des feuilles dans les arbres ».    

Des animaux sauvages à la fête

Au Maroc comme partout ailleurs dans le monde, le COVID-19 a offert un répit pour les animaux sauvages. Dans un quartier huppé de Rabat, l’ancien athlète Aziz Daouda a croisé des sangliers, venus de la forêt mitoyenne, certainement encouragés par l’absence d’activité humaine. La suspension de toutes les activités de chasse n’est certainement pas étrangère à cet état de fait. Idem en plein désert à Merzouga. Dans ce petit village saharien situé dans le sud-est du pays, ce sont les fennecs qui ont fait leur réapparition.
Avec un peu d’imagination, il est facile de lire l’incrédulité sur les visages des animaux sauvages qui ont soudainement eu quartier libre pour déambuler comme bon leur semble, sans être dérangés ou percutés par un véhicule, comme en attestent les images d’un jeune puma qui s’est glissé dans les rues de Santiago (Chili). A Venise en Italie, la lagune a retrouvé sa clarté et ses bancs de poissons, enfin débarrassés des innombrables allers-retours des vaporettos qui avaient tendance à ramener les sédiments en surface. Sans oublier ce dauphin qui a fait craquer la Toile. Dans la vidéo, on voit un dauphin faire des ronds dans l’eau dans le port de Cagliari.   
Retour en Chine, là où tout a commencé. Wuhan, la capitale tentaculaire de la province du Hubei et épicentre de la pandémie du coronavirus,  connue pour son marché d’animaux sauvages, notamment le Pangolin, une espèce protégée mais dont la chair y est particulièrement prisée et qui est certainement vecteur du coronavirus. Après avoir pris conscience « que le prix à payer pour la société et l’économie est bien plus élevé que ce que peut rapporter ce commerce » comme l’a confié Jeff He, directeur pour la Chine du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), Pékin a décidé en février d’interdire la vente et la consommation d’animaux sauvages. Une prise de position radicale et surtout capitale pour la survie de plusieurs espèces animales en voie de disparition, mais aussi pour celle des humains. Par effet mikado, aux quatre coins du globe, les populations ont retenu la leçon, en l’occurrence le lien de plus en plus avéré entre le COVID-19 et le pangolin. Résultat : les ardeurs des amateurs de viande sauvage se sont calmées. En attestent les vendeurs de gibier au Gabon qui ont vu leurs ventes baisser nettement.

Communiqué de la SOMAREF

S’inscrivant dans l’élan national de solidarité et en tant que société savante qui regroupe les médecins spécialistes en médecine physique et de réadaptation du Maroc tous secteurs confondus : universitaire, public, privé et militaire, la Société marocaine de médecine physique et de réadaptation (SOMAREF) répond à l’appel Royal en contribuant au Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Covid-19 avec un don de 100.000 DHS.
Par ailleurs, la SOMAREF se tient à la disposition des autorités compétentes pour toute intervention de nature à appuyer la stratégie nationale de lutte contre la propagation du coronavirus.
Docteur Hassane BENKHLAFA
Chargé de la communication de la SOMAREF
0661 20 72 89 docbekh@yahoo.fr

 


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