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Deux heures durant, l'orchestre de l'Opéra de Berlin, sous la baguette de Stephan Zillas, a enchanté l'assistance par des compositions musicales fusionnant mélodies occidentales et arabes, du Marocain Nabil Benabdeljalil, lauréat de l'Académie Tchaïkovski de Kiev, et le Syrien Kareem Roustom, connu pour ses musiques de films. Outre la musique de Mozart, le public a pu apprécier les compositions "Dancing Wind" du compositeur marocain et "Hanjale" et "Dabke" de Roustom, avec la prestation d'un soliste suivi de l'orchestre. La soirée a été agrémentée par des lectures poétiques d'Abdelhak Najib, tirées de son nouveau recueil. Ce deuxième Tischlerei concert de la saison, durant lequel le Maroc, sa musique et sa poésie ont brillé de mille feux, a été également l'occasion de mettre en avant les talents marocains en la personne de la violoniste Mounia Rizkallah, qui fait partie de l'orchestre de l'Opéra de Berlin.
La jeune musicienne marocaine qui a fait ses débuts en France avant de se rendre en Allemagne où elle a côtoyé de grands noms de la musique classique, a souligné dans une allocution de bienvenue que cette soirée se tient sous le signe de la continuité des initiatives culturelles visant à mettre en valeur le patrimoine marocain sur la scène internationale d'une part, et la promotion de la musique classique au Maroc, d'autre part.
L'artiste marocaine a affirmé que ce spectacle a pour objectif de promouvoir la compréhension et la communication entre les cultures et les peuples, ce qui, selon elle, revêt une grande importance dans le monde d'aujourd'hui. A ses yeux, la musique pourrait jeter les ponts de communication entre le Maroc et l'Allemagne, notant que l'orchestre de l'Opéra de Berlin reflète la diversité des origines culturelles incarnée par ses musiciens (plus de 20 nationalités), qui, pour la première fois, jouent ce genre musical.
"L'Opéra de Berlin souhaitait organiser un concert différent et on m'a demandé de proposer les noms de deux compositeurs. Mon choix s'est porté sur le Marocain Nabil Benabdeljalil et le Syrien Karim Roustom sans oublier la prestation de l'écrivain et poète marocain Abdelhak Najib", a confié Mounia Rizkallah à la MAP. Dans une déclaration similaire, Abdelhak Najib n’a pas caché sa joie de prendre part à ce spectacle qui rend hommage à la poésie et à la musique marocaines.
Il a fait savoir que cette soirée musicale lui a permis de partager avec les Allemands ses poèmes et de parler de son parcours, mettant en avant l'importance de la culture dans le rapprochement entre les peuples. "Nous avons besoin d'une plus grande présence de la culture marocaine en Allemagne par rapport aux autres pays européens", a-t-il plaidé.
De son côté, Thomas Grote, violoniste de l'orchestre de l'Opéra de Berlin, a indiqué que le public a assisté à un spectacle "éblouissant, car nous avons rarement l'occasion d'écouter ce genre de musique", ajoutant que l'Opéra de Berlin a décidé d'intégrer les musiques du monde pour s'ouvrir sur les cultures d'autres pays comme le Maroc. Le musicien a exprimé le souhait de voir davantage d'ouverture sur les musiques du monde, soulignant que la musique et la littérature sont le meilleur moyen de rapprocher les civilisations et de diffuser les valeurs du vivre-ensemble.