-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Véritable symbole de ses traditions et de son identité culturelle, la musique occupe une place bien particulière au sein de la société marocaine. En effet, la musique au Maroc n’est pas uniquement un passe-temps. Bien plus que cela, elle représente, en réalité, le quotidien même des Marocains, les unissant autant qu’elle les distingue et rythmant, de manière régulière, les grands événements de leur vie, les plus heureux comme les plus tristes.
D’ailleurs, les festivals qui s’annoncent à travers tout le Royaume en constituent justement la temporalité la plus visible, reflétant l’ouverture artistique du Maroc sur le monde, témoignant de la diversité et de la mysticité qui caractérisent la musique marocaine et l’élevant ainsi au rang digne qu'elle mérite.
Mais au Maroc, comme partout ailleurs, la musique subit, elle aussi, les retombées imminentes des évolutions technologiques et tente, sans trop de mal, de s’adapter et de profiter des développements qui singularisent ce secteur. Grâce aux réseaux sociaux et aux nombreuses plateformes disponibles, il est désormais possible, notamment à travers des vidéos tutorielles, aux passionnés de s’initier à la musique et aux musiciens d’animer des cours en ligne, démocratisant de ce fait l’accès à cet art si prisé et apprécié.
"S’il s’agit de bons outils d’apprentissage ayant permis à plusieurs mélomanes d’avancer rapidement et facilement dans leur éducation musicale, ils ne sont toutefois pratiques que pour atteindre un niveau intermédiaire", explique, dans une déclaration à la MAP, Khalil Montassere, musicien accompli et ancien étudiant du Conservatoire national de musique de Fès. "N’étant pas individualisé et ne suivant pas l’évolution de l’étudiant de près, celui-ci se retrouve généralement dans l’incapacité de situer son niveau", poursuit-il, soulignant qu’il conviendrait plutôt d’accompagner son apprentissage de ces nouveaux outils au lieu de les utiliser de manière "exclusive".
Au-delà de l’apprentissage, les réseaux sociaux s’avèrent également être une scène à part, virtuelle et dématérialisée certes, mais donnant la possibilité à qui le souhaite, de partager du contenu musical, créations ou reprises, dans l’espoir de se trouver une audience et de se faire repérer par la même occasion. Dans ce sens, M. Montassere précise que "l’équipement musical et les techniques de réalisation jouent un rôle non-négligeable sur l’audience", ajoutant que "la nature et la qualité du contenu sont étroitement corrélées aux possibilités de se faire repérer par les personnes qui pourraient, éventuellement, donner leur chance à ces jeunes talents marocains de rendre effective leur présence sur des scènes classiques, ou alors de soutenir leur production sur les plateformes et réseaux sociaux".