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Obtenue après des efforts diplomatiques tous azimuts notamment de l’Egypte et des Etats-Unis, la trêve est entrée en vigueur à 19H00 GMT selon le texte de l’accord annoncé au Caire par le chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr au côté de son homologue américaine Hillary Clinton.
Dans la bande de Gaza meurtrie par huit jours de frappes aériennes israéliennes incessantes, des célébrations ont éclaté peu après le début d’application du cessez-le-feu.
Des tirs de joie, des pétards et des chants de «Allah akbar (Dieu est grand), la résistance a triomphé» ont retenti via les haut-parleurs des mosquées dans l’enclave palestinienne toujours survolée par les drones israéliens.
Brandissant des drapeaux palestinien et égyptien, des centaines de personnes sont descendues dans la rue pour célébrer la «victoire». «Il y a encore peu de temps, nous tirions des roquettes sur l’occupant et ses villes et là nous tirons de joie», a lancé un combattant du Hamas, joignant le geste à la parole.
Les efforts de l’Egypte ont permis «un accord sur un cessez-le-feu qui prend effet à 21H00 (19H00 GMT)», a dit le ministre égyptien, dont le pays a joué un rôle-clé dans son élaboration.
A Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé avoir accepté de «donner une chance» à la proposition égyptienne après avoir parlé avec le président américain Barack Obama.
Ce dernier a remercié aussi bien le président égyptien Mohamed Morsi que M. Netanyahu, et énoncé l’objectif de parvenir à une paix «durable» dans l’enclave palestinienne frontalière de l’Egypte et d’Israël.
Dans la soirée, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé Israël et le Hamas à «agir sérieusement» pour le maintien du cessez-le-feu. «Les membres du Conseil appellent toutes les parties à maintenir l’accord et à agir sérieusement pour en appliquer toutes les dispositions en toute bonne foi», peut-on lire dans la déclaration des 15 membres du Conseil, la première officielle depuis le début du conflit.
Le Conseil a également appelé la communauté internationale à faire en sorte que de «l’aide d’urgence» soit acheminée «via les circuits officiels» vers la Bande de Gaza, cible pendant une semaine de raids de l’armée israélienne programmés pour faire cesser les tirs de roquettes.
Selon les termes de l’accord, tel que diffusé par la présidence égyptienne, «Israël doit cesser toutes les hostilités par voie terrestre, aérienne et maritime dans Gaza, y compris les incursions et la prise de personnes pour cible».
A leur tour, «l’ensemble des factions palestiniennes doivent stopper les hostilités vers Israël, y compris les attaques de roquettes et toutes les attaques le long de la frontière».
L’accord prévoit aussi l’ouverture de discussions 24 heures après l’entrée en vigueur de la trêve sur des «mesures permettant d’ouvrir les points de passage avec Gaza et visant à faciliter la circulation des personnes et des biens». Gaza est soumise à un blocus israélien depuis plusieurs années.
Après l’accord, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a salué au Caire le «rôle de l’Iran pour avoir armé» les groupes palestiniens.
Pressé par les Occidentaux d’aider à obtenir une trêve, M. Morsi a mené une médiation depuis l’offensive militaire israélienne lancée le 14 novembre contre Gaza avec la mort du chef des opérations militaires du Hamas Ahmed Jaabari tué dans un raid aérien.
Le président égyptien est membre des Frères musulmans, un mouvement dont est issu le Hamas. Mais il est aussi à la tête d’un pays lié depuis 1979 par un traité de paix avec Israël, et qui a une longue expérience de médiation avec ce pays voisin.
Le Caire a été la plaque tournante des efforts diplomatiques avec la visite de Mme Clinton, du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, des responsables turc, allemand et du Qatar. M. Ban ainsi que l’Union européenne ont salué l’accord de trêve.