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La mauvaise gestion de la capitale économique interpelle le parti de la Rose

L’USFP pour une révision du mode de scrutin


Hassan Bentaleb
Lundi 16 Juin 2014

La mauvaise gestion de la capitale  économique interpelle le parti de la Rose
La mauvaise gestion locale de Casablanca est-elle une fatalité ? La métropole est-elle condamnée à toujours souffrir du désordre urbain? Les Casablancais seront-ils appelés à subir à jamais l’insécurité, la pollution, la congestion et le manque d’infrastructures de base? « Non », répond l’USFP. Selon le parti de la Rose, le chaos dans lequel la capitale économique sombre n’est pas une fatalité et le sauvetage de cette cité est possible. Mieux, le parti de la Rose a fait de ce vœu  un thème pour les congrès provinciaux qu’il a tenus samedi dernier dans la capitale économique.     
« Mener la réflexion sur Casablanca est devenu  une nécessité.  Aujourd’hui, l’ensemble des Casablancais sont unanimes sur le besoin de changer les modes de gestion de la ville vu le désordre dans lequel la cité plonge depuis le début des années 2000 », a précisé Moulay Ahmed Laâraki, membre du Bureau politique, en ouvrant les travaux de la conférence de presse destinée à présenter la plateforme des congrès provinciaux, tenue vendredi dernier dans un palace de la ville blanche.  
En effet, Casablanca va mal voire très mal, a expliqué l’usfpéiste Sabah Chraibi : habitat insalubre et mauvaise gestion du dossier urbanistique, situation sanitaire catastrophique, pollution, manque d’attractivité et la liste est longue. Une situation inconcevable, selon l’intervenante, d’autant plus que la ville regorge de possibilités et de potentialités. La capitale économique concentre 55% des unités de production au niveau national et accapare 49,6% des activités commerciales et de service participant ainsi à hauteur de 25% au PIB. 
Un diagnostic que partage  Kamal Daissaoui, membre du Bureau politique de l’USFP, pour qui la situation actuelle de la ville est le fruit d’une politique sécuritaire menée par l’administration territoriale pendant des années et qui s’est soldée par une rupture avec les acteurs politiques, économiques et sociaux de la ville et notamment les élus et les conseils qui ont vu leurs rôle et prérogatives rétrécis  comme peau de chagrin. Un état de fait qui semble perdurer avec le système d’unité de la ville dans ses versions de 2003 et 2009. « Aujourd’hui, on a la fâcheuse surprise de voir de plus en plus de gens appeler à une intervention de l’Etat pour gérer la ville et davantage de banalisation du rôle des élus », a-t-il lancé. 
Daissaoui ne mâche pas ses mots. Il estime que Casablanca est aujourd’hui prise en otage par des lobbies et des édiles qui représentent ces derniers au sein du Conseil de la ville. Des élus qui ont pu accéder à ces postes grâce à un mode du scrutin permettant à ceux qui ont les moyens financiers de briguer des mandats électoraux. « La ville vit un vrai problème, c’est celui de l’absence d’une élite capable de mener à bien son travail », a-t-il déclaré. 
Que propose donc l’USFP pour sortir de cette impasse ? «Il faut une bonne gouvernance qui passe par une refonte de la fiscalité des communes, le renouvellement des élites et la mise en place d’une administration communale responsable et compétente», a expliqué Daissaoui. 
Mieux, il pense que toute tentative de changement sera vouée à l’échec tant que le mode de scrutin n’est pas révisé. « La solution des problèmes de Casablanca doit provenir, en premier lieu, d’une réponse politique, car l’enjeu est national et non local ou régional. Le développement du Maroc et le renforcement de ses infrastructures économiques et sociales afin d’affronter les défis de la mondialisation et l’ouverture économiques passent nécessairement par la mise à niveau de Casablanca », a-t-il conclu.
 


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