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La communauté internationale a été "très, très claire sur la nécessité d'avoir un Iran dénucléarisé" sur le plan militaire mais aussi de "gérer les tensions dans la région qui sont également provoquées par les actions des Etats-Unis", a dit M. Trudeau dans un entretien à la chaîne Global.
"Je crois que s'il n'y avait pas eu de tensions et une escalade récemment dans la région, ces Canadiens seraient en ce moment chez eux avec leur famille", a ajouté M. Trudeau en se référant aux 57 Canadiens tués dans l'accident.
L'Iran a reconnu samedi avoir abattu "par erreur" le Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines, peu après le décollage mercredi de Téhéran. Téhéran avait pointé la responsabilité de l'"aventurisme américain" dans ce drame.
La tension, chronique, entre l'Iran et les Etats-Unis s'est accélérée le 3 janvier avec l'élimination par Washington d'un important général iranien, Qassem Soleimani, en Irak, suivie de représailles iraniennes à coups de missiles contre deux bases militaires américaines en Irak le 8 janvier, quelques heures avant que le Boeing soit abattu.
M. Trudeau a aussi indiqué qu'il aurait "évidemment" aimé être prévenu à l'avance par Washington de l'attaque au drone ayant mené à l'élimination du général Soleimani.
Le patron d'un géant canadien de l'alimentaire, Michael McCain, PDG de Maple Leaf Foods dont un employé a perdu sa femme et son enfant dans le crash, avait fustigé dimanche soir sur Twitter, sans le nommer, le président Trump, blâmant le "narcissique de Washington" et lui reprochant de "déstabiliser" le Moyen-Orient.
Samedi, le Premier ministre canadien avait demandé au président iranien Hassan Rohani lors d'un échange téléphonique de faire "toute la lumière" sur la catastrophe et d'en "assumer l'entière responsabilité", y compris sous la forme de compensations financières pour les familles.
M. Trudeau avait également indiqué avoir insisté auprès de M. Rohani pour que le Canada participe à l'enquête. Les experts canadiens dépêchés à Téhéran auront accès à l'épave et aux boîtes noires, selon des responsables canadiens.
"Cette tragédie a frappé la communauté irano-canadienne, laissé des villes comme Edmonton sous le choc, mais c'était sincèrement une tragédie canadienne", avait estimé dimanche Justin Trudeau évoquant des témoignages "déchirants" de familles de victimes qu'il a rencontrées ces derniers jours.
Cet accident, le plus meurtrier impliquant des Canadiens depuis l'attentat contre un Boeing 747 d'Air India en 1985 (268 Canadiens tués), a provoqué une immense émotion au Canada qui compte l'une des principales diasporas iraniennes d'Amérique du Nord, avec 210.000 Canadiens d'origine iranienne recensés en 2016, selon les chiffres officiels.
La justice iranienne annonce des arrestations
M. Esmaili, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse télévisée, n'a pas donné le nombre de personnes arrêtées. Le président Hassan Rohani avait assuré plus tôt que son pays devait "punir" tous les responsables de ce drame.