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La junte d’Alger aux abois


Mourad Tabet
Mercredi 13 Octobre 2021

La fuite en avant du régime algérien après la présentation du rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara marocain

La junte d’Alger aux abois
Les responsables algériens multiplient les déclarations virulentes qui manquent, comme à l’accoutumée, de tact et de diplomatie sur l’affaire du Sahara, surtout après que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a remis son rapport sur le Sahara marocain au Conseil de sécurité. La dernière sortie médiatique du soi-disant envoyé spécial chargé de la question du Sahara et des pays du Maghreb, Amar Belani, ne déroge pas à cette règle. Dans un langage indigne d’un diplomate, Amar Belani s’en prend à l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, qui avait mis les points sur les i en affirmant lundi à Belgrade, à juste titre d’ailleurs, que l’Algérie qui est «la véritable partie responsable de la création et du maintien du différend régional artificiel autour de la question du Sahara marocain est appelée à s'engager pleinement dans le processus des tables rondes dans un esprit de réalisme et de compromis». Contrairement au dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, mettant en exergue le rôle vital de l’Algérie et sa responsabilité avérée dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain, Amar Belani se dérobe à sa responsabilité, tout en prétendant que "le format dit de «tables rondes» n'est plus à l'ordre du jour". D’après ce pseudo-diplomate : «Cette option est désormais obsolète compte tenu de l'instrumentalisation éhontée par la partie marocaine de la participation de l'Algérie aux précédentes tables rondes pour présenter fallacieusement notre pays comme étant partie à un conflit «régional», alors que toutes les résolutions du Conseil de sécurité identifient, nommément et de manière explicite, les deux parties au conflit. L'Algérie tout comme la Mauritanie ont le statut, reconnu par les Nations unies, de pays voisins observateurs du processus de règlement du conflit». «Les déclarations de Belani et les autres responsables du régime algérien sont creuses. Ils prêchent dans le désert», a martelé Moussaoui Ajlaoui, expert associé à Ames-Center dans une déclaration à Libé. Selon lui, « ce genre de discours n'aura pas d'écho ni d'impact sur le Maroc ou au niveau des Nations unies, car Antonio Guterres a été fort clair dans son rapport quand il a mis l’accent sur le rôle important de l’Algérie dans ce conflit. De toute façon, le Conseil de sécurité confirmera également la nature régionale du conflit du Sahara ». Par ailleurs, ce spécialiste des affaires africaines a souligné que les récentes déclarations des responsables de «la nouvelle façade du régime algérien» sur la question du Sahara marocain visent à atteindre deux objectifs. «Le premier est de changer les paramètres du règlement du conflit du Sahara. Il s’agit d’une réponse à ce qui a été évoqué dans le récent rapport du S.G des Nations unies sur le Sahara marocain qui insiste sur le caractère régional du conflit et également sur la nécessité d'une participation active des quatre parties concernées aux tables rondes afin de parvenir à une solution politique », a précisé Moussaoui Ajlaoui. Pour lui, le deuxième objectif que vise l’Algérie par ces déclarations est de «fuir sa responsabilité et de se désengager du processus de négociation en prétendant que le conflit du Sahara ne concerne que le Maroc et les séparatistes du Polisario. En d'autres termes, le régime algérien met dès maintenant des obstacles devant la mission de Staffan De Mistura, le nouvel envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara». Et Moussaoui Ajlaoui de conclure: «La tâche de celui-ci sera très difficile, car la nouvelle façade du régime algérien manœuvre pour créer des tensions autour du Sahara marocain dans le seul but de maintenir son pouvoir». A noter que les résolutions du Conseil de sécurité, émises depuis 2015, citent à cinq reprises l’Algérie (en tant que partie prenante) au même titre que le Maroc. Ces documents insistent sur une contribution active de l’Algérie et des autres participants au processus politique jusqu’à son ultime aboutissement. 


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