
«Je sais combien cela est difficile, combien cela est quasi impossible - je ne peux pas dire impossible -, quasi impossible. Et nous ne faisons pas grand-chose, ce qui en soi pèse d’un poids terrible», a déclaré le médiateur de l’Onu et de la Ligue arabe au micro de la BBC.
Le diplomate algérien a succédé fin août à Kofi Annan, qui a renoncé à sa mission d’envoyé spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe en dénonçant notamment les blocages au Conseil de sécurité sur le dossier syrien.
Depuis le début du mouvement de contestation contre le régime de Bachar al Assad, à la mi-mars 2011, quelque 20.000 personnes ont été tuées en Syrie.
Lakhdar Brahimi s’est dit «effrayé par le poids des responsabilités» pesant sur ses épaules.
Il a ajouté avoir la sensation de se retrouver «face à un mur de briques» à la recherche de fissures susceptibles de déboucher sur une solution.
«J’entre en fonction les yeux grands ouverts et sans illusions», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Dix-huit personnes qui s’étaient réfugiées dans un immeuble ont été tuées lundi dans le bombardement mené par un avion de combat dans la localité d’Al-Bab, près d’Alep (nord), a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Dix hommes, six femmes et deux enfants, un garçon et une fille, figurent parmi les victimes, a précisé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, le président de l’OSDH, une organisation basée en Grande-Bretagne et qui s’appuie sur un réseau de militants et de témoins.
Ville de 80.000 habitants à 30 km au nord-est d’Alep, Al-Bab sert de base arrière aux rebelles engagés depuis six semaines dans une bataille cruciale contre les forces gouvernementales dans la grande métropole du nord de la Syrie.
Dimanche, les violences ont fait au moins 132 morts à travers le pays, dont près d’une centaine de civils. Au total, au moins 26.283 personnes ont été tuées depuis le début de la révolte en Syrie en mars 2011, dont 5.440 en août, le mois le plus meurtrier du conflit, selon l’OSDH.