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Pour faire entendre leur voix longtemps étouffée par les différentes manœuvres de l’administration, les syndicalistes, affiliés à la FDT, ont observé, vendredi à 11 heures, un sit-in d’une heure devant le siège de l’administration centrale. «Une initiative qui n’aurait jamais eu lieu si l’actuel management de l’Office avait adopté une nouvelle approche à leurs revendications», nous fait savoir un syndicaliste. Entre autres, les syndicalistes, «furieux du comportement hautain et inerte de l’administration, exigent davantage d’écoute et de réactivité de la part de la direction», précise un syndicaliste. Ce sit-in qui inaugure une série de manifestations à l’horizon vient consolider les positions fermes du personnel qui refuse de participer par son silence à la «mauvaise gestion de l’entité. Le copinage est monnaie courante ainsi que le favoritisme et les harcèlements moraux. Le plan de carrière est flou pour l’ensemble du personnel à part quelques cadres, comptés au bout du doigt, qui jouissent de tous les avantages sociaux au détriment de la stabilité socioprofessionnelle au sein des différents départements, notamment ceux des ressources humaines et de la communication», crie un autre syndicaliste furieux de la situation de cet Office doté de tous les moyens financiers, humains et techniques pour être au diapason des attentes du pays.
Face à cette situation lamentable, le bureau syndical s’est mobilisé pour transmettre les revendications du personnel à l’administration depuis plusieurs semaines. Une réunion entre le bureau syndical auquel participent également les représentants du bureau syndical des techniciens d’électricité et de la maintenance et le directeur général de l’Office a eu lieu le 22 février dernier.
Une rencontre au cours de laquelle le directeur général avait promis la résolution de la situation du personnel et la réponse favorable à leur requête qui englobe plusieurs revendications, à savoir la révision des salaires, l’amélioration des conditions de travail, l’application d’une réelle politique de gestion des ressources humaines basée sur des critères professionnels en encourageant les compétences, le remboursement des heures supplémentaires ainsi que la formation continue qui permettrait, entre autres, au personnel des promotions au sein des différents départements, etc. «La liste des revendications du personnel est plus longue que celles des abus», résume le même syndicaliste.
En attendant l’application des promesses, les syndicalistes se sont aperçus que la situation ne fait que s’aggraver, notamment au sein de certains départements clés de l’Office.
Il est à noter que «des observateurs critiquent, sans cesse, la politique de communication et de marketing de cet Office peu connu des Marocains. Désormais, c’est le tour de la gestion des ressources humaines de cumuler à la fois la grogne du personnel et les critiques des observateurs», explique le communiqué des syndicalistes. Et d’ajouter : «L’ONDA doit certes suivre la tendance générale du pays en pleines réformes. Il ne pourrait faire exception des autres Offices qui se respectent. La restructuration ne tardera pas à venir, surtout que le personnel réclame davantage de démocratie dans la gestion des ressources humaines.» En un mot : fini le temps de l’anarchie ; c’est l’heure de la transparence et de l’équité.