Le CRT d’Agadir reconduit son opération de charme «Agadir, terre de sourire» à destination des touristes pour la 2ème année consécutive et confie sa gestion au privé. Le point de presse donné à l’occasion, le 5 juin dernier, a été perturbé par l’intervention de l’Association des propriétaires et chauffeurs des petits taxis affiliés à la section locale de la FDT pour dénoncer des pratiques sournoises les concernant en cette période de campagne électorale. Le communiqué syndical dénonce la manipulation dont ils ont été la cible par les autorités qui les ont convoqués par téléphone le 21 mai dernier, par le CRT et la société privée Créative Synergy qui veulent utiliser les petits taxis comme support (autocollants…) pour faire leur promotion pour laquelle les premiers paient le prix fort, les deuxièmes pour conduire ladite campagne. Les taximen, selon le communiqué, dénoncent «l’exploitation sauvage du secteur avec la bénédiction du syndicat de l’Union des chauffeurs de petits taxis d’Agadir dont le représentant a reconnu avoir participé à la première campagne à hauteur de 40 mille dh, collectés dans les poches des chauffeurs, alors que le programme a été financé par des dizaines de millions de dh». Le même communiqué s’indigne de l’exploitation du secteur à des fins personnelles sous prétexte de contribuer à l’animation culturelle et touristique de la ville et vont jusqu’à exiger l’ouverture d’une enquête concernant les sommes collectées illégalement auprès des taximen. L’Association et la FDT, section locale d’Agadir, lancent un appel à tous les conducteurs des petits taxis d’Agadir et les exhorte à ne pas sillonner Agadir avec les autocollants de la campagne «Agadir, terre de sourire» et rompre toute coordination avec le syndicat précité. Par ailleurs, ils se disent prêts à participer à toutes les campagnes pour l’intérêt du citoyen comme la campagne nationale anti-tabac ou contre le sida, entre autres.
Selon le dernier rapport du conseil d’administration du CRT d’Agadir, 450 mille dh sont destinés à financer cette campagne qui a montré ses limites l’année dernière en raison d’une gestion inefficace.