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Bersani, âgé de 61 ans, est arrivé en tête du premier tour dimanche dernier face au maire de Florence Matteo Renzi, 37 ans, avec 44,9% des voix, contre 35,5% à son adversaire. Trois autres candidats étaient en lice.
Au second tour, un sondage de l’organisation SWG prédit que Pier Luigi Bersani, qui joue la carte de l’expérience, l’emporterait avec 53 à 57% des suffrages contre 43 à 47% pour Matteo Renzi, qui se dépeint comme un réformateur à la Kennedy et insiste sur le besoin de renouvellement de la gauche.
Lors d’un meeting samedi soir, Pier Luigi Bersani a au contraire répété son leitmotiv de campagne, soulignant que l’Italie avait besoin d’une main expérimentée en pleine crise financière.
«Je ne vous demande pas de m’aimer, je vous demande de me croire», a-t-il déclaré à ses partisans. «Beaucoup de gens, et pas seulement en Europe, regarderont ce qui se passera demain.»
Au cours de la semaine écoulée, les échanges entre les deux hommes se sont tendus autour d’une controverse sur le fait de savoir si Matteo Renzi n’avait pas violé les règles du scrutin en finançant à l’aide de fonds privés des publicités exhortant les abstentionnistes du premier tour à se rendre aux urnes dimanche.
Mais Pier Luigi Bersani a souhaité éteindre la polémique, estimant que le Parti démocrate n’avait pas à s’infliger des «tirs amis».
Matteo Renzi a de son côté insisté sur son bilan à la mairie de Florence. «J’ai réduit les coûts, j’ai éliminé les voitures de fonction pour les employés municipaux. En tant que président du Conseil, je m’occuperai du reste», a-t-il dit.
Le jeune édile accuse l’ancienne génération à la tête du PD de ne pas représenter une alternative crédible, ce qui a permis selon lui au centre droit de Silvio Berlusconi de gouverner aussi longtemps.
«Si l’autre camp gagne, rien ne changera. Si nous gagnons demain soir, ce sera une nouvelle Italie», a-t-il assuré.
Mario Monti, président du Conseil non élu qui a remplacé Silvio Berlusconi en novembre 2011, ne compte pas être candidat aux législatives du printemps prochain même s’il n’a pas exclu de diriger à nouveau le gouvernement si aucun vainqueur évident n’émerge des élections.
Silvio Berlusconi, emporté il y a un an par l’envolée des taux d’intérêt italiens sur les marchés obligataires, laisse planer le suspense sur sa participation aux élections de l’an prochain. Il a déclaré lundi dernier qu’il déciderait en fonction du vainqueur de la primaire à gauche.
Son parti, le Peuple de la liberté (PDL), a vu fondre ses intentions de vote dans les sondages, où il est devancé par le PD et par le Mouvement Cinq-étoiles de l’humoriste Beppe Grillo.