La fulgurance d’une artiste prometteuse : Ferdaous, portrait d’une étoile montante


ALAIN BOUITHY
Mardi 30 Novembre 2010

La fulgurance d’une artiste prometteuse : Ferdaous, portrait d’une étoile montante
C’est une Ferdaous épanouie, au timbre majestueux et à la sensibilité débordante qui nous revient dans les bacs. La jeune artiste native de Meknès, remet le couvercle avec audace et confiance sur le marché du disque. Avec « Omri Lik », un nouvel album aux accents modernes.
La chanteuse, au parcours singulier et élogieux, nous livre un second album au parfum poétique. Une œuvre comme on en rêve qui se démarque du précédent opus grâce notamment à une composition et rythmique modernes sans concession. Empreint de poésie, cet album témoigne, si besoin est, de l’énergie et de la douceur d’une artiste qui n’a cessé d’entretenir et de hisser son talent au-delà du niveau requis. Mais aussi, un album qui résume un tant soi peu une année 2010 exceptionnelle favorable à l’artiste durant laquelle on l’aura vue « partager la scène aux côtés du légendaire Wadii El Safi, faire l’ouverture de la troisième édition du Festival «Voix de femme» de Tétouan, ou triompher à Amman en Jordanie devant un public mélomane».
Soulignons que deux titres du nouvel album, produit par Cinétéléma, ont fait l’objet de clips. « Le premier titre est un grand succès sur les chaînes satellitaires arabes. Le dernier clip a été le fruit d’un formidable travail d’équipe ». Saluée pour son professionnalisme, cette production 100% marocaine a été réalisée par Lilia Selami sous la houlette du grand cinéaste Latif Lahlou.
Comme c’est souvent le cas chez les enfants prodiges, Ferdaous  séduit le public dès le bas âge. Bien qu’encore petite, elle suscite déjà, à 6 ans, émotion et bonheur autour d’elle à chacune de ses interprétations de la grande Oum Keltoum. Bien à l’aise dans la musique et persuadée d’y trouver sa voie, la jeune et prometteuse artiste s’inscrit d’abord au Conservatoire de sa ville natale, Meknès, avant d’envisager d’investir de grandes scènes. Elle y  renforcera son talent, travaillera sa voix sous l’aile protectrice de ses professeurs qui y décèlent très rapidement les prémisses d’une nouvelle étoile de la musique marocaine.
L’ascension très remarquée de la jeune chanteuse leur donnera raison. Mais si elle ne surprend point, c’est à l’émission télé diffusée sur la chaîne 2M « Noujoum wa Noujoum » que l’artiste explose. Nous sommes alors en 2000. Auréolée de son succès, l’artiste se voit attribuer le prix de la meilleure voix de Meknès. Une consécration sans équivoque qui consolide la jeune artiste dans son choix. Et l’encourage  à envisager d’autres horizons. Confiante, elle part à la conquête du monde arabe avec un seul objectif : confirmer son talent et tout le bien que l’on pense d’elle. Et tout particulièrement de son talent.
Cette conquête débute en Syrie au Festival d’Alep en 2004. La même année, elle reçoit un bel accueil au Festival de musique arabo-libanaise auquel elle participe en tant qu’invitée d’honneur. Une reconnaissance qu’elle ne boude pas. Ferdaous franchit un nouveau palier sur la voie de ses aînés. Désormais, ses prestations à l’étranger ne laissent personne indifférent. Et de nouveaux fans rejoignent les rangs. C’est notamment vrai au Maroc où elle bénéficie d’un capital de sympathie très encourageant. Dont on peut apprécier la symbolique à travers le nombre et le profil de ses aînés (compositeurs en premier) qui lui consacrent une attention toute particulière. Et n’ont pas hésité à collaborer à son premier album, en 2005. « Ma Lana » en est un exemple concret de cette collaboration. Ecrite par Moustapha Badhdad et composée par Azzedine Mountassir, elle sera primée meilleure chanson de l’année 2008 par la radio marocaine et offrira à la chanteuse une distinction nationale.
Et comme un succès en appelle un autre, Ferdaous est sacrée meilleure voix du monde arabe lors du prestigieux Festival de la chanson arabe de Tunis.
Soulignons que sa dernière production a bénéficié du soutien de nombreux partenaires institutionnels et privés, à l’instar du ministère de la Culture, la Fondation BMCI, la Bourse de Casablanca, Poste Maroc, entre autres.


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