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"Avec un tel scénario, le PIB suisse hors les bilatérales devrait reculer de 7,1 % ou plus de 64 milliards de dollars d'ici 2035", prévoient les économistes du principal centre d’étude de la conjoncture de ce pays.
Sur l'ensemble de la période 2018 à 2035, la perte cumulée atteindrait plus de 630 milliards de francs (1 franc équivaut à 1,022 USD), soit 36.000 francs suisses de moins par habitant.
Dans le détail, l'économie suisse pourrait perdre plus de 260 milliards de dollars en raison du recul de l'immigration, 140 milliards au niveau des investissements, 118 milliards dans les transports, 44 milliards dans la recherche et 72 milliards dans les échanges commerciaux.
"Hormis les cantons frontaliers, les cantons intérieurs pourraient souffrir fortement, en raison de leur dépendance aux exportations vers l'UE", ont souligné les économistes dans leur étude. Si les accords bilatéraux venaient à être rompus, Berne chercherait rapidement à entamer des négociations en vue d'un nouveau partenariat avec Bruxelles, "pour compenser au moins en partie les inconvénients".
Pour les entreprises, un des problèmes résultant de l'application du référendum sur "l'immigration de masse" sera le difficile recrutement des compétences spécialisées eu égard à la baisse de l'immigration et des restrictions pour les frontaliers. Les secteurs les plus touchés par l'introduction de contingents de travailleurs étrangers sont l'industrie des machines, de l'électronique et des métaux, ainsi que le secteur de la restauration. Les secteurs financier et pharmaceutique seraient moins impactés par ces mesures, conclut l’étude de Bakbasel.
Les relations entre Berne et Bruxelles se sont dégradées depuis l'adoption de l'initiative anti- immigration de la droite populiste qui exige la réintroduction d’un système de contingents annuels d'étrangers, jugé contraire au principe de libre-circulation de l'UE.
La Suisse compte un peu plus de huit millions d'habitants, dont quelque deux millions d'étrangers, en hausse annuellement de plus de 3 %, d'après l'Office fédéral des migrations. La plupart des ressortissants étrangers, soit les deux tiers, sont originaires des Etats voisins membres de l'UE.