La diva libanaise Fadia Tomb El Hage donne un concert mémorable à l'Académie du Royaume


Samedi 30 Mars 2019

La diva libanaise Fadia Tomb El Hage donne un concert mémorable à l'Académie du Royaume
L'Académie du Royaume du Maroc a abrité, mercredi soir, un concert de la chanteuse libanaise Fadia Tomb El Hage, dans le cadre de la deuxième édition du projet Arabesque dédiée à redécouvrir les compositeurs arabes de musique classique. La diva libanaise, une des rares voix formées dans les deux cultures et techniques vocales orientale et occidentale, était accompagnée par les virtuoses Jihad Al-Chemaly au oud et Pierre Rigopoulos à la percussion, un ensemble réuni par le pianiste concertiste marocain Marouan Benabdallah, initiateur en 2014 de ce projet musical.
Le projet "Arabesque" aspire à identifier les compositeurs arabes de musique classique et de présenter leurs œuvres sur la scène internationale. Les recherches menées dans le cadre de ce projet dans différentes bibliothèques et collections privées ont permis de retrouver les œuvres de 97 compositeurs du monde arabe (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Soudan, Palestine, Liban, Syrie, Jordanie, Koweït, Iraq, Emirat arabes unis).
L'Académie du Royaume du Maroc, lit-on dans un communiqué des organisateurs, s’est engagée à soutenir cette audacieuse initiative et d’en faire son programme musical phare en vue de faire connaître au public national et international ce répertoire original et unique, mettant ainsi en valeur ces talents du monde arabe. Cette deuxième édition a mis à l’honneur Zad Moultaka, compositeur libanais né à Beyrouth en 1967. Ce dernier, à peine sorti du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, était destiné à une brillante carrière pianistique. Et pourtant, il décida de tout arrêter afin de se consacrer entièrement à la composition, hanté par les contradictions et l’impossible synthèse entre l’écriture savante occidentale et la tradition orale arabe. Il y parvient cependant après une longue période de recherches et d’expérimentations. En 2002, il compose "Zarani", une relecture de quelques Mouwashahate, traditionnellement interprétées par une voix accompagnée d’un ensemble instrumental, et auxquels s’ajoute le piano venu les contrarier ou les renforcer. Ce chef-d’œuvre représente l’esprit même d’Arabesque, une synthèse subtile où traditions musicales orientales et occidentales, quarts de tons de la voix ainsi que du oud et sonorités tempérées du clavier, écriture polyphonique occidentale et linéarité mélodique se mêlent pour créer, à la lisière du sensuel et du spirituel, un langage nouveau, à la croisée des cultures.


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