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La soirée d’ouverture de la deuxième édition du Festival Chrib Atay était marquée par de forts sentiments de nostalgie, des refrains chantés et répétés par toutes les générations, un gestuel propre à chaque expression musicale, et une atmosphère de famille qui s’est, soudainement, emparée de la place El Menzah enflammée par le carnaval des rythmes et chants populaires qui ont réussi à unir et faire réagir un public hétérogène figé par la magie de l’instant.
Samedi 07 mars 2009. Le joli chapiteau dressé au cœur des arcades de la place El Menzah, a abrité la nuit d’ouverture de la deuxième édition du Festival Chrib Atay initié par l’Association Dar Gnaoua en étroite collaboration avec l’Association Essaouira Mogador et la province d’Essaouira. Les allocutions des organisateurs se sont longtemps arrêtées sur le caractère symbolique de ce Festival qui essaye d’attirer l’attention des jeunes générations sur une composante très spéciale du patrimoine populaire local, resté longtemps oublié. Tout en valorisant l’héritage culturel souiri dans sa globalité sans marginaliser ou favoriser une composante au détriment des autres, le Festival Chrib Atay, ont-ils souligné, vient donner un second souffle à la dynamique entamée depuis quelques années, avec pour objectif de faire du culturel une locomotive pour le développement économique et social de la ville des Alizés.
Le carnaval populaire a commencé avec les Hadarat d’Essaouira orchestrées, par Lamaalma Zayda guinia, vêtues de leurs fameux hayeks. Elles ont su attirer l’attention du public venu nombreux à la place El Menzah. Après, c’était le tour de la « Dakka ». Une forte présence physique s’est emparée de la scène enflammée par les rythmes de la Dakka interprétée durant plusieurs minutes. Le public a encore une fois retrouvé les hadarat, mais cette fois-ci avec une touche bahjawya, des femmes en caftans de la ville ocre. Ces dernières ont pu dominer les esprits et recevoir la sympathie du grand public qui s’est livré à un exercice de danse populaire spontané. Le malhoun a été fort présent dans cette soirée festive, une pièce théâtrale réalisée par l’artiste Mustapha Khalil et interprétée par lui-même, Aicha Souhoum et Abderrahman El Hamoul, retrace l’histoire de la ville du port et des remparts qui, grâce à son ouverture, a pu aboutir à une richesse historique et culturelle singulière. Cette pièce a su rassembler et homogénéiser les genres hamdouchi, gnaoui et malhoun, un effort artistique tellement apprécié qui conjugue l’identité plurielle d’Essaouira.
Le moment intense du Festival de Chrib Atay n’est autre que le jeu du Rzoun, une interprétation des nuits de célébration de la fête d’Achoura : les Chbanis confrontés aux Antris, se livraient jusqu’aux premières lueur du jour, à une atmosphère de liesse familiale, alimentée par un échange de chants à la fois émouvants et drôles.