Le 3 juillet, l’armée égyptienne renverse l’islamiste Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu, après une année au pouvoir marquée par des crises souvent meurtrières. Morsi est déchu après la révolution égyptienne de 2011 qui avait renversé Hosni Moubarak et provoqué de vastes mouvements populaires protestataires dont il avait profité pour se hisser à la tête de l’Egypte. C’est le général Abdel Fatah Al-Sisi, chef d'état-major de l'armée égyptienne qui annonce sa destitution et le son remplacement par le président de Haute Cour constitutionnelle, Adli Mansour, ainsi que la suspension de la Constitution. Morsi, sera emmené sous l'accusation d'assassinats de soldats et de conspiration avec le Hamas lors de son évasion de prison en 2011, d'incendie criminel, de destruction de documents... Depuis, c’est plus d’un millier de pro-Morsi qui ont été tués et plus de 2.000 autres emprisonnés, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans.