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La décompensation et l’augmentation de la pression fiscale allègent le déficit budgétaire

Optimisme de la Trésorerie générale et pessimisme des consommateurs

Samedi 26 Avril 2014

La décompensation et l’augmentation  de la pression fiscale allègent le déficit budgétaire
Evoluant sur un trend d’aggravation ces dernières années, le déficit budgétaire vient de marquer un tournant en s’inscrivant de 30% par rapport au premier trimestre 2013, selon la Trésorerie générale du Royaume (TGR) qui vient de publier le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques du mois de mars. Une évolution positive qui trouve son explication dans la hausse des recettes ordinaires mais aussi dans le faible taux d’émission sur engagements.
En effet, selon ledit bulletin de la TGR, les recettes ordinaires, qui s’établissent à 50,6 milliards de dirhams, sont  en augmentation de 2,5% par rapport à fin mars 2013. Cette évolution s’explique en grande partie par la hausse de la pression fiscale.
S’agissant des recettes douanières, celle-ci ont enregistré une augmentation de 9,5% à 13,6 milliards de dirhams, soutenues par la hausse de 30,2% de la TIC (taxe intérieure de consommation) sur les produits énergétiques (3,8 milliards de dirhams) et celle de la TVA à l’import de 4,4% (8 milliards de dirhams) et malgré la diminution des droits de douanes de 1,5%. Notons aussi une hausse, qui n’est pas à négliger, des recettes de la fiscalité domestique de 1,5%. Les rentrées de cette dernière se sont établies à 32 milliards de dirhams (MMDH), soutenue par une hausse conséquente de l’IS (impôt sur les sociétés) de l’ordre de 11,9%, soit 1,4 MMDH de plus. Une hausse résultant «en l’occurrence de l’augmentation des versements effectués par certains grands contribuables (BCP, IAM, …), conjuguée à la baisse des versements d’autres gros contribuables (OCP, Bank Al-Maghrib, Agence de la conservation foncière, ...) » indique la TGR. Rappelons que ces recettes étaient en baisse de plus de 20% au premier trimestre 2013, par rapport à leur valeur de 2012. Ce qui renseigne donc sur un rattrapage, qui ne doit pas cependant éclipser le fait que les recettes de l’IS restent inférieures de plus de 10% à leur niveau de fin mars 2012. En revanche, les recettes de TVA intérieure sont en baisse de 11,7%.
A contrario, du côté des recettes non fiscales, celles-ci ont enregistré un recul de 19,1%, s’élevant à 2,1 MMDH, imputé largement à une baisse des recettes en provenance de Bank Al-Maghrib. 
Pour ce qui est des dépenses, il est à souligner qu’elles tablent sur un taux d’engagement supérieur à celui de l’an dernier (38% contre 36%), mais qui reste du point de vue sortie de capital faible par rapport à l’année dernière. Le taux d’émission sur engagements demeure cependant moins important que durant la même période de l’exercice précédent (65% contre 73%). Grosso modo, la baisse  de 2,1%,  des dépenses ordinaires qui se sont établies à 77,1 MMDH s’explique par  la baisse de 14,6% des dépenses de fonctionnement (47,2MMDH). En effet, malgré la hausse des dépenses de personnel de 1,5% et celles de matériel de 13,7%, les dépenses ont été en baisse de 60%, s’établissant à 6,6 milliards de dirhams, contre 16,5 milliards un an auparavant.
En somme, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été en nette amélioration par rapport au 1er trimestre 2013, étant passé de 81,3% à 96,1%. 
Le solde ordinaire, pour sa part, qui est resté toujours déficitaire, est en nette amélioration par rapport à 2013, avec un déficit de 2 milliards contre 11,4 milliards à fin mars 2013. Malgré la hausse des dépenses d’investissement, le déficit du Trésor est en baisse, à 15,4 milliards de dirhams contre 22,5 milliards un an avant.
Ce déficit a été financé intégralement par des financements intérieurs, principalement par recours au marché des adjudications, le flux des financements extérieurs étant négatifs. L’encours de la dette intérieure, qui s’élève à 430,4 milliards de dirhams, s’est donc accru de 3,9% par rapport à son niveau de fin décembre 2013. Les charges de la dette ont connu une augmentation de 26,8%. 

Mohammed Taleb

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