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La question culturelle, dans toutes ses formes et manifestations, est d’une importance capitale en temps de crise, vu qu’elle permet à la société de retrouver son optimisme, a affirmé Brahim El Mazned, chercheur et acteur dans les domaines culturel et artistique. La culture joue des rôles majeurs en tant que soft power (méthode douce) qui contribue au renforcement de la cohésion sociale et à la promotion des industries créatives, a souligné M. El Mazned qui était lundi matin l’invité de la Radio d’information marocaine (RIM Radio). À cet égard, il a mis l’accent sur l’impératif de placer le secteur de la culture au centre des préoccupations, afin d’impulser une dynamique de développement global. Les pays qui n’accordent pas l’importance nécessaire à la culture n’arrivent pas à élaborer correctement leurs programmes de développement, a-t-il estimé. M. El Mazned a également appelé à accorder davantage d’intérêt à la culture, qui se veut un droit de tous les citoyens à l’image de la santé et de l’éducation, jugeant que la culture n’est pas un luxe, mais plutôt une priorité de développement. La réouverture progressive des salles de cinéma, des théâtres et des centres culturels après plus d’un an de fermeture, même à 50% de leur capacité, profitera à la créativité et aux créateurs et renforcera l’optimisme chez les Marocains, a-t-il enchaîné. Le Maroc est une exception dans sa région et peut s’enorgueillir de son patrimoine immatériel, de sa nature et de la relation que ses citoyens entretiennent avec l’espace public (festivals, moussems, événements artistiques ... etc), a-t-il ajouté. M. El Mazned a appelé à utiliser ce patrimoine immatériel et ce legs culturel, afin de promouvoir l’industrie culturelle et créative au Maroc, et ce à travers notamment le renforcement des capacités et le développement de l’éducation artistique et culturelle chez les enfants et les jeunes. Il a aussi souligné l’importance de doter les espaces culturels des ressources matérielles et humaines nécessaires, ajoutant que l’industrie culturelle réussit désormais à attirer l’attention des jeunes. Dans la même veine, il a indiqué que les plateformes numériques ont donné aux jeunes plus d’espace et d’autonomie pour exhiber et commercialiser leurs productions. Il a également invité les différents acteurs à accorder un intérêt particulier à l’artiste, afin de promouvoir le produit culturel local et participer à sa commercialisation aux niveaux national et international. Ces acteurs doivent aussi rapprocher le produit culturel du citoyen, notamment dans les petites villes, a ajouté le chercheur, estimant que la production culturelle a besoin du soutien de la part de toutes les parties, que ce soit à travers l’investissement ou bien la mise en place de mécanismes adaptés. Il a aussi recommandé de doubler le budget alloué à ce secteur et de mettre en place une stratégie culturelle destinée à la production et aux artistes, en particulier les jeunes.