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Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale a augmenté de 5,7% en 2021, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée jeudi.
Le président Joe Biden a salué cette croissance: "Les chiffres du PIB pour ma première année montrent que nous construisons enfin une économie américaine pour le XXIe siècle".
Ce fort rebond économique arrive cependant après la contraction historique de 2020, sous l'effet de la crise sanitaire liée au Covid-19: le PIB américain avait reculé de 3,5%, sa plus forte baisse depuis 1946.
En 2021, la croissance a été portée par les dépenses de consommation des ménages (+7,9%) et les investissements des entreprises dans le pays (+9,5%).
"Les consommateurs ont dépensé sans compter pour atténuer la monotonie des quarantaines, rénover leurs maisons et retrouver le plaisir des voyages", a commenté l'économiste Diane Swonk, de Grant Thornton.
De leur côté, "les entreprises ont investi massivement dans la technologie pour soutenir le passage des activités en personne aux activités en ligne, y compris le travail à domicile", a-t-elle ajouté.
La croissance de 2021 est meilleure qu'attendu par la banque centrale américaine (Fed) qui tablait sur 5,5% et par le Fonds monétaire international (FMI) qui attendait 5,6%.
Cela a même permis aux Etats-Unis d'enregistrer aux deuxième et quatrième trimestres une croissance plus élevée que celle de son rival chinois, qui ralentit. C'est la première fois depuis 20 ans, s'est réjouie la Maison Blanche.
Sur l'ensemble de l'année, cependant, la croissance chinoise (+8,1%) reste supérieure.
Le PIB de la zone euro sera, lui, publié lundi.
L'année avait commencé en fanfare, les comptes en banque des ménages ayant été gonflés par les plans de relance massifs et au printemps, naissait l'espoir que la pandémie ne serait bientôt plus qu'un lointain souvenir, grâce à la campagne de vaccination.
La croissance avait été de 6,4% au premier trimestre, et 6,7% au deuxième. La première économie du monde avait même, alors, retrouvé son niveau d'avant- épidémie.
Mais l'apparition du variant Delta du Covid-19 a sonné le rappel à la réalité et la croissance avait ralenti à 2,3% au troisième trimestre.
Au quatrième trimestre, la croissance s'est accélérée, à 6,9% en rythme annualisé, bien plus que les 5,6% attendus par les analystes. Le PIB est supérieur de 3,1% à celui du quatrième trimestre 2019, le dernier avant la pandémie de Covid-19.
Les Etats-Unis privilégient la croissance en rythme annualisé, c'est-à-dire projetée sur l'année entière à ce rythme. D'autres économies avancées, comme la France, comparent simplement au trimestre précédent; la croissance trimestrielle américaine est alors de 1,7%.
Cependant, alerte Diane Swonk, "la croissance est sur le point de ralentir de nouveau de manière assez spectaculaire au premier trimestre".
D'une part, le variant Omicron a ralenti l'activité à partir des tout derniers jours de 2021. Face aux absences multipliées, les compagnies aériennes ont dû annuler des milliers de vols, les restaurants ont réduit leurs horaires d'ouverture, les usines ont freiné leur production.
L'inflation menace également. Car les milliers de milliards de dollars injectés dans l'économie par le gouvernement fédéral ont, certes, permis à l'économie de rebondir vite et fort, mais cela a fait grimper les prix.
Face à la très forte demande, l'offre ne parvient pas à suivre, à cause des perturbations mondiales d'approvisionnement qui provoquent des pénuries et des retards, et que les économistes s'attendent à voir durer cette année, au moins au premier semestre.
Les prix à la consommation ont augmenté de 3,9% en 2021, la plus forte hausse depuis 1990, avec une accélération au dernier trimestre (+6,5%), selon l'indice PCE du département du Commerce, privilégié par la banque centrale américaine (Fed), et également publié jeudi.
L'autre indice de l'inflation, celui du département du Travail (PCI), publié le 12 janvier, avait fait état d'une inflation de 7% en 2021, soit la plus forte hausse depuis juin 1982.
Les gigantesques plans d'investissements de Joe Biden, censés assurer la croissance à long terme, ont du plomb dans l'aile, paralysés au Congrès. En conséquence, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis, tablant, pour 2022, sur 4,0%, contre 5,2% auparavant.
La Fed prévoit elle aussi 4,0% de croissance.