Les délégations du régime syrien et de l’opposition n’ont toujours pas fait de progrès sur l’aide humanitaire à Homs (centre), après presque une semaine de difficiles négociations qui se sont soldées jeudi par des accusations mutuelles de terrorisme.
La question encore à régler est de savoir si «l’aide peut entrer et ensuite les gens sont autorisés à sortir, ou bien l’inverse. C’est malheureusement une situation de guerre civile», a-t-il déclaré à la presse. Autre dossier brûlant au menu, la lutte contre le terrorisme demeure loin de faire consensus des protagonistes de la crise, chacun jette la responsabilité des actes de violence sur l’autre partie. «Il n’y a pas eu d’accord sur la façon de le traiter», a reconnu M. Brahimi lors d’un point presse dans la soirée, affirmant qu’»il n’y pas eu de réel changement» dans la position des deux camps».
Le point relatif à la lutte contre la violence armée et le terrorisme est prévu dans le communiqué adopté le 30 juin 2012 à l’issue de la conférence Genève I sur la Syrie, initiée par les grandes puissances.
Les modalités d’application de ce communiqué sont au cœur des négociations entre les deux camps syriens après trois ans de guerre civile qui a fait plus de 130.000 morts et plus de neuf millions de déplacés.
Ce texte prévoit la cessation des violences «sous toutes ses formes» et la formation d’un organe gouvernemental de transition, mais sans se prononcer sur le sort du président Bachar Al-Assad. L’actuel round de pourparlers, entamé samedi au siège de l’ONU à Genève, devrait s’achever vendredi avant de reprendre à nouveau en février.
Régime et opposition se retrouvent pour la première fois face à face pour tenter de s’entendre sur «un cadre général» de transition politique, alors que la violence continue de faire rage dans différentes régions du pays.
Dans ce contexte, 13 personnes ont trouvé la mort mercredi lors d’un raid de l’aviation militaire du régime qui a lâché des barils d’explosifs sur des secteurs rebelles d’Alep, dans le nord, selon l’OSDH.
Mercredi, l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avait exclu une percée «d’ici vendredi» dans les négociations de paix entre les protagonistes de la crise syrienne.
«Je ne m’attends pas à un résultat substantiel» à l’issue du round qui s’achève vendredi, a-t-il déclaré à la presse.
Les négociations, qui sont entrées en début de semaine dans le vif des questions politiques, butent sur le dossier explosif de la transition politique, y compris la formation d’un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs exécutifs.