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Les grandes puissances étant divisées sur la façon d’arrêter l’escalade de la violence en Syrie, les 15 membres du Conseil de sécurité ne devraient pas transmettre le dossier syrien à la CPI, qui a son siège à La Haye et qui n’est pas une organisation officielle de l’Onu.
Le pouvoir syrien et les rebelles s’accusent mutuellement des atrocités commises mais les Nations unies estiment que la culpabilité du gouvernement et de ses alliés est plus forte que celle des rebelles. Le soulèvement, qui a commencé pacifiquement, s’est peu à peu transformé en guerre civile.
«Nous sommes d’avis que le Conseil de sécurité s’assure qu’il soit répondu des crimes qui semblent avoir été et continuent d’être commis en République arabe syrienne et adresse un signal clair aux autorités syriennes», lit-on dans la lettre envoyée par la Suisse pour le compte de 57 Etats.
«La situation sur le terrain est de plus en plus désespérée avec des attaques contre la population civile, commettre des atrocités étant devenu pratiquement la norme», ajoutent les signataires, soutenus notamment par la France et le Royaume-Uni, membres permanents du Conseil de sécurité.
Les trois autres membres permanents du Conseil, les Etats-Unis, la Chine et la Russie, ne sont pas membres de la CPI.
La Russie et la Chine agissent au Conseil en protecteurs du pouvoir syrien en bloquant systématiquement les tentatives de l’Onu de se montrer plus ferme, par exemple par l’imposition de sanctions.
Dans leur lettre, les 57 Etats demandent au Conseil «d’envoyer à tout le moins un message sans équivoque demandant aux autorités syriennes et à toutes les autres parties de pleinement respecter les droits de l’Homme et le droit humanitaire dans le conflit en cours», disent encore les Etats dans leur lettre.
La Syrie n’étant pas partie au Statut de Rome qui a mis en place la CPI, la seule façon que la Cour puisse se charger du dossier est qu’elle soit saisie par le Conseil de sécurité.
Le Conseil a déjà soumis à la CPI les conséquences des conflits en Libye et au Darfour.
L’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, n’a pas pour l’instant réussi à rapprocher les positions des Etats-Unis et de la Russie sur la Syrie.
Reuters
La principale pierre d’achoppement, souligne-t-il, concerne le sort du président Bachar Al-Assad. Les Etats-Unis, les pays européens et de nombreux Etats arabes exigent sa démission, mais la Russie estime que le départ du raïs ne peut être un préalable à un accord de paix.