«Depuis plus de cinq ans dans la Bande de Gaza, plus d’1,6 million de personnes sont soumises à un blocus, en violation du droit international. Plus de la moitié sont des enfants», selon la déclaration commune, signée notamment par Oxfam, Amnesty International, Médecins du Monde, Save the Children, l’Unicef ou l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
«Le gouvernement d’Israël fait face à des critiques internationales croissantes concernant ce blocus», notent ces organisations.
Dans des documents publiés à l’occasion du cinquième anniversaire du durcissement du blocus, les ONG soulignent les difficultés que cette situation entraîne pour la population, comme la «fermeture depuis 2007 de 30% des entreprises de Gaza», où «80% des habitants dépendent de l’aide».
En outre, «90 à 95% de l’eau de la nappe phréatique de Gaza est impropre à la consommation» et les restrictions imposées par Israël à l’importation vers Gaza de nombreux matériaux de construction ont entraîné «un manque de plus de 71.000 unités de logement, soit environ 23% du logement total à Gaza», selon les mêmes études.
Israël impose un blocus à Gaza depuis la capture d’un de ses soldats en juin 2006 —finalement libéré en octobre 2011 en échange d’un millier de prisonniers palestinien. Ce blocus été renforcé en juin 2007 à la suite de la prise de contrôle du territoire par le Hamas islamiste.
Il en a ensuite annoncé l’assouplissement le 20 juin 2010, sous d’intenses pressions internationales, après l’assaut meurtrier de sa marine le 31 mai 2010 dans les eaux internationales contre une flottille humanitaire à destination de Gaza. Mais il a maintenu de sévères restrictions à la circulation des personnes et des biens, ainsi qu’un strict blocus maritime.