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A ce propos, l’intervenante a souligné que 2020 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée dans l'histoire du Maroc puisque la température moyenne a dépassé de 1,4 degré Celsius la moyenne climatique normale pour la période 1981-2010. Elle a également ajouté que l'année en cours a connu des vagues de chaleur successives et l'enregistrement de températures record et exceptionnelles dans un certain nombre de villes marocaines, comme c’était le cas à Sidi Slimane qui a enregistré le 10 juillet dernier 49,6 degrés Celsius comme température maximale absolue au lieu de 49 degrés Celsius enregistrés le 23 juillet 1995.
Mariam Allori a précisé que cette hausse de température a été causée par le phénomène «chergui» à la suite de la montée des masses d'air chaud et sec en provenance du Sahara. Ce qui a provoqué, en conséquence, une forte hausse des températures et une diminution de l'humidité de l'air, des conditions idéales, selon elle, pour le déclenchement d'incendies de forêt.
Toutefois, cette hausse nette de la température n’est pas une exception marocaine. En effet, la température moyenne à la surface de la planète est en constante augmentation. Elle a progressé d’environ 0,8°C depuis la fin du 19e siècle (2° à 4°C dans les régions polaires). Certaines études ont constaté un écart fortement négatif jusqu'en 1940. L'écart est presque systématiquement positif depuis le début des années 1980.
Si 2016, avec une température supérieure de 0,86 °C à la moyenne 1961-1990, se classe au premier rang parmi les années les plus chaudes depuis 1850 (données Nasa, Noaa et Hadley Centre), l'année 2020 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes avec seulement 0,02 °C d'écart surpassant ainsi 2019 qui passe au troisième rang. Depuis la fin du XIXe siècle, la température moyenne mondiale a augmenté de presque 1°C (0,97°C pour la moyenne 2010-2019).
L’année 2020 est en passe de devenir l’une des trois années les plus chaudes jamais constatées. La décennie 2011-2020 est aussi la plus chaude jamais observée et les six années écoulées depuis 2015 sont les plus chaudes, a révélé un rapport provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial en 2020. Selon ce document, de janvier à octobre 2020, la température moyenne mondiale a été supérieure d’environ 1,2 °C à celle de la période de référence 1850-1900, utilisée comme approximation des niveaux préindustriels. L’évaluation de l’OMM place actuellement 2020 au deuxième rang des années les plus chaudes enregistrées à ce jour, après 2016 et devant 2019. La différence entre ces trois années est cependant faible et le classement établi par l’OMM pourrait changer une fois des données seront disponibles pour l’année entière. La chaleur la plus remarquable a été observée en Asie du Nord, en particulier dans l’Arctique sibérien, où les températures ont été supérieures de plus de 5 °C à la moyenne. C’est fin juin que la chaleur sibérienne a été la plus forte. On a ainsi relevé 38,0 °C à Verkhoyansk le 20 de ce mois-ci, ce qui est provisoirement la température la plus élevée constatée au nord du cercle arctique. La saison des incendies correspondante a été la plus active de ces 18 dernières années, selon les estimations concernant les émissions de CO2 résultant des incendies. A noter également que l’année 2020 a enregistré un nouveau record au niveau du réchauffement océanique et plus de 80% des océans ont subi une vague de chaleur lors de cette année. Cette situation a de graves répercussions sur les écosystèmes marins, qui souffrent déjà de l’acidification des eaux due à l’absorption du dioxyde de carbone (CO2). Selon Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM, la température moyenne mondiale en 2020 devrait être supérieure d’environ 1,2 °C à sa valeur préindustrielle (période 1850-1900). Et il est fort probable qu’elle dépasse temporairement 1,5 °C d’ici 2024. Ce que confirment plusieurs scientifiques qui estiment qu’au rythme des émissions de CO2 actuel, il faut s’attendre à une augmentation entre 1,5° et 5,3°C de la température moyenne d’ici à 2100, si aucune mesure n’est prise, ce qui aurait des conséquences néfastes sur l’humanité et la biosphère. Cela suppose de réduire drastiquement les émissions de CO2, en limitant notamment l’utilisation des énergies fossiles.
Hassan Bentaleb
Vague de chaleur avec chergui jusqu’à lundi
Ainsi, des températures variant entre 46 et 49°C concerneront, jusqu’ à lundi, les provinces de Fès, Meknès, Moulay Yacoub, Sidi Kacem, Sidi Slimane, Ouezzane, Taounate, Béni Mellal, El Kelaa des Sraghna, Rehamna, Youssoufia, Fquih Ben Salah, Khouribga et Settat, a précisé la DGM, dans ce bulletin de niveau rouge.
Du samedi au lundi, les températures oscilleront entre 47 et 49°C dans les provinces d’Agadir-Ida-Ou-Tanane, Inzegane-Ait Melloul et Taroudant, a ajouté la même source.
Jusqu’à lundi, les provinces d'Oujda-Angad, Jerada, Guercif, Touarirt, Chefchaouen, El Hajeb, Sefrou, Khénifra, Taza, Boulemane, Nador, Driouch,Berkane, Larache, Kénitra,Essaouira, Safi,Berrechid, Benslimane, ElJadida, Skhirate-Témara, Rabat-Salé, Nouaceur et Médiouna, connaîtront des températures variant entre 39 et 45°C, précise la même source qui fait état d'un niveau d'alerte orange.
D’autre part, des températures allant de 45 à 48°Csont attendues, durant la même période de validité, dans les provinces de Marrakech, Chichaoua, Khémisset, SidiBennour,Assa-Zag,Tata etZagora, ajoute laDGM qui prévoit aussi, du samedi au lundi, des températures allant de 45 à 48°C, dansles provinces deChtouka-Ait Baha, Guelmim,Es-Smara, Boujdour, OuedEdDahab, Aousserd, Sidi Ifni, Tan-Tan, Tiznit, Laayoune et Tarfaya