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Depuis quelques années, son Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan affichait la volonté d'imposer son pays comme un acteur incontournable sur la scène politique régionale. Mais le conflit syrien qui fait rage depuis 2011 a fait s'écrouler l'ambition du maître du pays.
Déjà hostile au régime de Damas et en froid avec l'Irak, l'Iran et Israël, voilà Ankara désormais à couteaux tirés avec l'Égypte.
Le régime militaire égyptien a expulsé samedi l'ambassadeur turc du Caire à la suite de propos d’Erdogan déclarant n'avoir "aucun respect" pour ceux qui ont destitué l'ancien président islamiste Mohamed Morsi. La réponse de la Turquie ne s’est pas fait attendre et a dans la foulée déclaré l’ambassadeur égyptien « persona non grata » sur son sol.
Erdogan, dont l'image a déjà été sérieusement écornée à l'étranger par la violente répression de la fronde populaire qui l'a visé en juin dernier, a lui-même défendu sa politique en assurant que son pays était au côté des "justes", quelles que soient leur race ou leur religion.
Ce mois-ci, le chef de la diplomatie turque s'est aussi rendu à Bagdad en quête d'un "nouveau départ". Les relations des deux pays se sont tendues en raison du refus d'Ankara d'extrader l'ex-vice-président irakien Tareq al-Hashemi, poursuivi pour meurtres en Irak, et des accords pétroliers signés par les Turcs avec la région autonome kurde d'Irak. Pour les experts, ce rapprochement avec Téhéran et Bagdad traduit notamment l'inquiétude d'Ankara face à la montée en puissance à sa frontière des Kurdes de Syrie, proches des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui viennent d'installer leur propre administration dans l'extrême nord de la Syrie.