Sur le terrain la situation reste toujours délétère, trois personnes ayant été tuées dimanche par des tirs des forces de sécurité syriennes qui, appuyées par des chars et des véhicules blindés, ont mené des incursions dans plusieurs régions notamment à Idleb (nord-ouest) et Homs (centre), selon des médias.
A Damas, un des sièges du parti Baath (au pouvoir), a été la cible de tirs de roquettes, première attaque des opposants au président Bachar Al-Assad dans la capitale depuis le début du soulèvement populaire mi-mars.
Samedi, au moins 17 personnes ont été tuées dont 11 civils, lors de violences impliquant des attaques armées et dans des affrontements entre militaires et soldats dissidents, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les autorités syriennes attribuent ces violences à des «gangs armés qui cherchent à déstabiliser le pays», dénonçant «un complot étranger» contre le pays.
Dans un entretien à l’hebdomadaire britannique The Sunday Times publié dimanche, le président syrien Bachar al-Assad a souligné que son pays «ne s’inclinera pas» devant une intervention des forces étrangères.
Se disant «tout à fait» prêt à combattre et à mourir s’il devait affronter des forces étrangères, M. Al-Assad a rappelé que son régime doit faire respecter la loi face à des bandes armées. Il a tenu également à mettre en garde qu’»une intervention militaire déstabilisera la région entière et tous les pays seront touchés».
Les propos du chef de l’Etat syrien ont été suivis d’une vaste manifestation à Damas, regroupant des milliers de personnes qui protestaient contre les décisions de la Ligue arabe, scandant des slogans en faveur du président.
Ce dernier avait annoncé plusieurs réformes depuis le début de la contestation en mars dernier, mais sons pour autant mettre fin à la violence. Selon l’ONU, plus de 3.500 civils ont été tués lors de ces incidents. Le Comité exécutif de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a annoncé qu’il tiendra le 26 novembre une réunion pour discuter des derniers développements en Syrie et «encourager» le régime syrien à mettre en oeuvre les réformes politiques promises, selon un communiqué de l’organisation.