La Russie a bloqué mercredi une déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les frappes aériennes des forces du président syrien Bachar Al-Assad et notamment l'utilisation de missiles et de "barils d'explosifs" contre les villes syriennes, ont annoncé des diplomates.
La Russie, allié indéfectible du président Assad, s'était opposée à une déclaration similaire le 19 décembre qui aurait condamné les attaques du gouvernement syrien contre la population civile.
La Russie, avec la Chine, a aussi opposé son veto à trois résolutions du Conseil de sécurité qui prévoyaient de condamner le gouvernement syrien et le menaçaient de sanctions.
Mercredi, les membres du Conseil de sécurité n'ont pu se mettre d'accord parce que les amendements proposés par la Russie "visaient clairement à effacer de la déclaration toute référence à ce qui s'est passé à Alep", a déclaré un diplomate onusien sous le sceau de l'anonymat.
Le texte de mercredi, rédigé par le Royaume-Uni, exprimait "l'indignation" du Conseil à propos des frappes aériennes qui visent quotidiennement Alep, la grande ville du nord de la Syrie. Le texte faisait référence à plus de 700 morts et 3.000 blessés depuis le 15 décembre.
La guerre civile en Syrie, qui dure depuis près de trois ans, a fait plus de 100.000 morts et des millions de réfugiés et déplacés.
Auparavant, le Conseil de sécurité s'attend à ce que le démantèlement total des armes chimiques de la Syrie ait bien lieu comme prévu à la fin juin, et ce, malgré un retard dans le calendrier prévu pour leur élimination, a déclaré mercredi Mme Sigrid Kaag, la chef de la Mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU chargée de ce travail.
Un premier chargement d'agents chimiques les plus dangereux a quitté la Syrie mardi, soit une semaine après la date prévue pour l'achèvement de cette partie du plan de désarmement chimique de la Syrie approuvé par l'ONU.
Le plan prévoit que la totalité de l'arsenal chimique syrien soit détruite au 30 juin 2014.