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"A l'initiative de la Russie, un régime de silence est entré en vigueur à Alep pour 48 heures le 16 juin à 00H01 (21H00 GMT mercredi) afin de réduire le niveau de violence armée et stabiliser la situation", a déclaré mercredi soir le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie américaine John Kerry avait haussé le ton contre Damas et son allié russe, au moment où les combats redoublent de violence dans le nord de la Syrie.
La Russie et les Etats-Unis sont les parrains d'un processus diplomatique et politique pour la Syrie mais qui est au point mort, après plus de cinq années de guerre qui a fait 280.000 morts et des millions de réfugiés.
A Washington, le porte-parole du département d'Etat John Kirby a souligné que le ministre John Kerry avait exprimé de la "frustration" et il a une nouvelle fois averti que les Etats-Unis "examinaient activement les options à (leur) disposition". Sans dévoiler le moindre détail concret.
Sur le terrain, les combats continuent.
Au moins 70 combattants ont été tués en 24 heures dans des affrontements entre forces du régime et rebelles alliés à des jihadistes au sud d'Alep (nord), a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les forces pro-régime, appuyées par des raids de l'armée de l'air syrienne et de l'aviation russe, sont parvenues à reprendre Zeitan et Khalassa, deux villages qu'elles avaient perdus quelques heures plus tôt au sud-ouest d'Alep, selon l'Observatoire.
Au nord d'Alep, le régime a pilonné le principal axe de ravitaillement des rebelles et la région d'Al-Maleh, selon l'OSDH. "La course de vitesse pour encercler Alep est en cours", a souligné le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, en référence à cette grande ville divisée entre secteurs gouvernementaux et rebelles.
Un hôpital soutenu par Médecins du monde a été détruit mardi par un bombardement dans les quartiers rebelles, dans l'est d'Alep, sans faire de victimes, a affirmé cette ONG.
Sur le plan humanitaire, une cinquantaine d'organisations syriennes d'opposition ont affirmé que l'action de l'ONU en Syrie "viole les principes humanitaires et risque d'attiser le conflit".
Dans un rapport très critique, elles accusent l'ONU d'avoir "perdu de vue les valeurs humanitaires vitales d'impartialité, d'indépendance et de neutralité". Selon ce rapport, en avril, 88% des livraisons de nourriture l'ont été à des régions contrôlées par le régime et 12% dans des secteurs hors de son contrôle.
Des centaines de milliers de civils se trouvent dans des localités assiégées, dans la plupart des cas par les forces gouvernementales, sans accès à des vivres ni à une aide médicale.
En cinq ans de guerre, la Syrie est devenue un territoire morcelé où combattent forces du régime, groupes rebelles, jihadistes et Kurdes. Sans compter l'implication de forces étrangères comme des pays occidentaux membres de la coalition internationale anti-jihadistes.