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La capitale se prépare à de nouvelles manifestations alors que le principal meneur du mouvement, Suthep Thaugsuban, a appelé à un rassemblement de la dernière chance lundi pour faire chuter Yingluck et remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu.
Les manifestants veulent également se débarrasser de ce qu'ils appellent le "système Thaksin", du nom du frère de Yingluck, ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006 et qui reste au coeur de la politique du royaume malgré son exil.
Le mouvement commencé il y a plus d'un mois avait pris de l'ampleur fin novembre avec l'occupation de plusieurs ministères et administrations, et avait encore franchi un cap il y a quelques jours avec la tentative de prendre le siège du gouvernement.
Dimanche, lors d'une adresse télévisée, la Première ministre arrivée au pouvoir en 2011 a renouvelé sa proposition d'élections anticipées si les manifestants, alliance hétéroclite de bourgeois de Bangkok proche du principal parti d'opposition et de groupes ultra-royalistes réunis par leur haine de Thaksin, acceptaient de respecter le processus démocratique.
"Le gouvernement est prêt à dissoudre le parlement si la majorité le veut", a-t-elle déclaré, notant que des élections devraient alors avoir lieu dans les 60 jours.
Mais "si les manifestants ou un important parti politique n'acceptent pas cela ou n'acceptent pas les résultats des élections, cela ne fera que prolonger le conflit".
Les meneurs du mouvement ont déjà indiqué qu'ils ne seraient pas satisfaits de nouvelles élections, provoquant une impasse qui fait craindre de nouveaux débordements après des affrontements violents la semaine dernière entre police et manifestants.
"Un gouvernement non élu aurait un impact sur la réputation et la stabilité du pays", a mis en garde Yingluck. "Si c'est ce que les manifestants veulent, on devrait se demander si c'est le désir de la majorité".
La situation reste tendue dans la capitale malgré la trêve observée depuis mercredi, à la veille du 86e anniversaire du roi Bhumibol, considéré comme un demi-dieu par nombre de Thaïlandais. Des violences à cette date auraient été vues comme un affront.
Suthep a appelé après les célébrations de cet anniversaire à un dernier effort pour lundi, "jour du jugement".
Alors que le nombre des manifestants s'est largement réduit depuis un pic à quelque 180.000, l'ancien vice-Premier ministre, visé par un mandat d'arrêt pour insurrection, a assuré qu'il se rendrait à la police si la mobilisation n'était pas suffisante.