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L’exposition à l’IMA met en valeur cinq jeunes artistes palestiniens : Larissa Sansour, Khaled Jarrar, Bashir Makhoul et Shadi Al Zaqzouq.
Evidemment, le thème central de leur travail artistique, c’est l’occupation israélienne de leur pays, la souffrance de l’enfermement, la lutte pour la libération contre l’occupation et les colonies. C’est aussi l’espoir de fonder un jour leur nation indépendante comme tous les pays du monde et de mettre fin à une occupation injuste et atroce sous le regard indifférent du monde.
Cette souffrance et cette injustice marquent les oeuvres artistiques de ces jeunes plasticiens qui exposent pour la première fois à Paris avec le soutien de l’Institut du monde arabe et la Mission palestinienne de Paris.
Leurs oeuvres artistiques appartiennent à plusieurs tendances et reflètent la violence de l’occupation israélienne. Les artistes ont créé des peintures, des installations, des vidéos, des photos pour rendre compte de la situation de leur pays parfois d’une manière distanciée ou ironique.
Le jour de l’inauguration de cette manifestation, le président de l’Institut du monde arabe, Jack Lang, a organisé une réunion sur un projet de Musée national d’art moderne et contemporain en Palestine. Selon les sources de l’IMA relayées par la presse parisienne, l’IMA accueillera les oeuvres destinées à ce futur musée. Elles seraient même exposées à l’Institut.
Selon les mêmes sources, l’origine de ce projet ambitieux est le poète et historien palestinien Elias Sanbar, actuel ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNnesco, qui a signé avec Jack Lang en octobre 2015 un partenariat. Aujourd’hui, une réflexion est mise en oeuvre selon des proches du président de l’IMA pour la création d’une fondation qui s’occupera des oeuvres collectées.
L’artiste Ernest Pignon Ernest est associé au projet. Cet artiste très connu est déjà intervenu dans les territoires occupés. Il a participé à la création du Musée de la résistance internationale de Salvador-Allende au Chili et il est également l’initiateur de la plateforme du monde contre l’Apartheid en Afrique du Sud.
Le septième art a été également représenté lors de cette manifestation, avec un festival de 3 jours, du 26 au 28 février, en projetant une série de courts, moyens et longs métrages qui reflètent la réalité du cinéma palestinien. Cette production cinématographique est réalisée en grande partie par des artistes en exil et traduit la vie des Palestiniens sous l’occupation.
En clôture de cette manifestation dédiée à la création palestinienne, une grande journée sera consacrée à Gaza, sous le nom de «Gaza inédite».
Selon Jack Lang, cette manifestation montre que «malgré la difficulté des conditions de vie, la scène artistique palestinienne continue à déployer une grande créativité et une belle énergie».
Malgré un champ médiatique et politique peu favorable à la cause palestinienne et face à l’occupation israélienne, Jack Lang reste fidèle à cette cause depuis qu’il a présenté Arafat à Mitterrand à l’IMA dans les années 90, alors qu’il était ministre de la Culture.