La Maison de la Poésie au Maroc rend hommage au grand Mahmoud Darwich


Montassir SAKHI
Lundi 28 Septembre 2009

Dans le cadre de ses activités visant la promotion de la littérature arabe, notamment la poésie palestinienne engagée, la Maison de la Poésie au Maroc a organisé, en partenariat avec l’ambassade de la Palestine, une soirée culturelle en hommage au grand poète Mahmoud Darwich, vendredi 25 septembre à la Bibliothèque nationale du Royaume.
Plusieurs personnalités et hommes de lettre ont répondu présent à cette initiative. Najib Khadari, président de la Maison de la Poésie au Maroc, a souligné que Mahmoud Darwich peut être considéré comme Al Motanabi de notre siècle. Il a indiqué également que « le poète de la terre » était plus qu’une expérience poétique qui a éclairé notre époque. Mais, ses recueils de poèmes, ses soirées artistiques, ses articles et ses conceptions politiques étaient de réels faits qui ont marqué la société arabe en général, et la société palestinienne en particulier. Najib Khadari a déclaré que Darwich était un ami du Maroc, et considérait le théâtre Mohamed V comme un laboratoire servant à expérimenter la force de sa poésie.
Pour Ahmed Hassan Ahmed Soubh, ambassadeur de la Palestine, Mahmoud Darwich était le grand fidèle de la cause palestinienne. « Ses mots servaient de force pour les résistants, et il restera toujours présent en nous », soutient l’ambassadeur. « C’est un poète dans un peuple, un peuple dans un poète», ajoute-t-il poétiquement.
De son côté, l’écrivain marocain Abdelkrim Ghalab a signalé que Darwich était le poète de la terre, et donc, « tous les habitants de la terre arabe devront lui rendre hommage ». « Il était un véritable militant. Sa poésie est devenue symbole du militantisme et de lutte pour la libération dans le monde entier », précise-t-il. Le même intervenant a souligné que le projet littéraire de Darwich avait pour fin de moderniser la langue et l’art dans le  monde arabe. Ainsi, « son œuvre et son verbe ont renforcé la vague du modernisme qui a touché la structure de la pensée arabe contemporaine ». Abdelkrim Ghalab a conclu que Darwich « aimait sa patrie, au point que son cœur a lâché par un excès d’amour ».
Parmi les témoignages de cette soirée culturelle, figure celui de l’ex-ministre de l’Enseignement, Abdellah Saâf. Ce dernier a présenté les grandes lignes de sa recherche qui sera publiée dans les mois prochains : «La poésie et le politique chez Mahmoud Darwich ». Saâf a souligné que ce grand poète arabe était manifestement influencé par les transformations politiques et sociales qui ont traversé son pays. Il a indiqué qu’il a été marqué également par la démolition de la maison de ses parents, et ce depuis son enfance. Ensuite, il a exposé les grandes étapes de  l’évolution de la poésie révolutionnaire et engagée de Darwich.Signalons que plusieurs morceaux choisis de la poésie de Darwich ont été récités par de jeunes poètes marocains lors de cette soirée. De son côté, le jeune chanteur marocain Rachid Roumi a chanté des poésies de Darwich. Les invités ont beaucoup apprécié les compositions de ce jeune artiste.


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