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L’histoire est certes déjà connue. Et pourtant, plus de vingt ONG marocaines actives en matière de lutte pour les droits humains appellent les autorités marocaines à ouvrir une enquête à ce sujet. Une question pertinente, bien que banale quand une vie humaine est déjà perdue : Pourquoi tirer à balles réelles quand la patrouille B-200 n’est pas l’objet d’attaque ni d’agression ?
La Coalition marocaine des instances des droits humains (MIDH) a ainsi saisi par écrit la présidence du Parquet général, l’Administration de la défense nationale et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), pour leur demander d’ouvrir avec diligence une enquête sur l’affaire Hayat et sur celle des « campagnes de transferts accompagnées par de la violence subies par les migrants subsahariens ».
Le document par lequel la Coalition marocaine a interpellé les autorités marocaines appelle également à avoir un comportement « correct » envers l’immigration et ne pas se soumettre aveuglément aux injonctions des voisins européens. Il est aussi requis d’œuvrer à mettre en place une politique à même de mettre à disposition des migrants des postes d’emploi et de garantir leur dignité.
Un organe de presse marocain a rapporté la version des faits de la Marine Royale, indiquant que «deux garde-côtes de la Marine Royale ont intercepté au large de Fnideq un «Go-fast» non identifié recouvert d’une bâche, en provenance du préside de Sebta…» et que cette embarcation avait un «comportement hostile » !
Concernant le cas Hayat, Amnesty international a, elle aussi, appelé lundi les autorités marocaines à diligenter une enquête et l’agence EFE a indiqué que deux Espagnols et cinq Marocains seront bientôt jugés à Tétouan après avoir été inculpés pour « constitution de bande criminelle » et « traite des êtres humains [...] ayant entraîné la mort d’une personne et blessé trois autres ».