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La France sollicite le soutien de l’Europe

Débat sur le financement des interventions françaises en Afrique


AFP
Mardi 17 Décembre 2013

L’intervention française en Centrafrique, moins d’un an après celle déclenchée au Mali, ranime le débat autour du financement des opérations extérieures de l’armée française, exercice budgétaire toujours délicat dont les dépenses d’équipement de la Défense sont la victime favorite.
L’opération Sangaris, déclenchée le 5 décembre, pour rétablir la situation à Bangui, «n’est pas financée. Cela va coûter 100 millions d’euros à la France, il faut le dire», affirme Hervé Morin, ex-ministre de la Défense et député (NC) de l’Eure.
Au sommet de l’Etat, on évoque une somme d’environ 150 millions en prenant comme hypothèse une année d’intervention. «Ce n’est pas cette somme qui en soi pose problème», assure-t-on à l’Elysée.
Souvent décidées dans l’urgence, les opérations extérieures de l’armée épousent mal le calendrier budgétaire. Pour le Mali, l’opération Serval, dont la Cour des comptes évaluait fin novembre le coût total à 647 millions d’euros, a été déclenchée le 11 janvier. Soit quelques jours après la promulgation du budget 2013 qui prévoyait une enveloppe de 630 Avec l’opération Serval au Mali, et sans compter les dysfonctionnements majeurs du logiciel de paie Louvois, l’année 2013 n’a pas échappé à la règle. «Les dépenses d’équipement jouent donc, comme chaque année, le rôle de variable d’ajustement au profit de la masse salariale et des opex», relève la Cour des comptes.
Depuis le Brésil, François Hollande a repris cette idée qu’il entend soumettre au Conseil européen à Bruxelles en fin de semaine. En ces temps de difficultés budgétaires, l’argument du manque de soutien européen est porteur. Le chef de file des sénateurs PS, François Rebsamen, demande que le surcoût des «opex» décidées au nom de la communauté internationale ne soit pas pris en compte dans le calcul du déficit budgétaire.
«La situation est devenue insupportable sur le plan financier mais aussi sur le plan politique: nous sommes de facto devenus les mercenaires gratuits des pays de l’Union européenne qui regardent ailleurs quand il y a des problèmes majeurs intéressant la sécurité du continent», dénonce M. Lellouche. «Car nous n’intervenons pas en Afrique par je ne sais quel mercantilisme, mais contre le risque d’instabilité régionale et d’implantation de foyers terroristes ou islamistes radicaux qui peuvent avoir des conséquences sur l’Europe» dit-il.


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