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La France s'achemine vers “ plus de restrictions


Libé
Jeudi 8 Octobre 2020

Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi qu'il fallait "aller vers plus de restrictions" dans les zones où le Covid-19 "circule trop vite", alors que la situation sanitaire continue de se dégrader dans certaines régions.

Après Marseille et la Guadeloupe il y a dix jours, de nouvelles mesures de restriction sont entrées en vigueur mardi à Paris et dans la petite couronne. "Dans les endroits où ça circule trop vite, en particulier où ça circule beaucoup chez les personnes âgées, qui sont les plus vulnérables, et où on voit de plus en plus de lits occupés aux urgences, on doit aller vers plus de restrictions, comme celles qu'on a pu connaître par exemple dans les Bouches-du-Rhône ou dans Paris et la petite couronne", a fait valoir Emmanuel Macron lors d'un entretien sur TF1 et France 2.

Le chef de l'Etat a toutefois exclu une nouvelle limitation des déplacements: "La stratégie qu'on a retenue n'est pas celle-ci, elle est de responsabiliser nos citoyens: nous ne sommes pas, et nous ne serons pas pour plusieurs mois dans un temps normal", a-t-il expliqué. Il y a une semaine, Olivier Véran avait pointé cinq métropoles, Lille, Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Toulouse, avec une évolution "très préoccupante", brandissant la menace d'un durcissement des mesures prises pour freiner l'avancée du virus. 18.746 nouveaux cas de contamination par le coronavirus ont été détectés au cours des dernières 24 heures, selon Santé publique France, un record depuis l'utilisation de tests à grande échelle. Le taux de positivité des tests (proportion des personnes positives sur l'ensemble des personnes testées) continue sa progression, à 9,1%, contre environ 4,5% il y a un mois. "Le virus circule plus vite depuis plusieurs semaines", a souligné Emmanuel Macron. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation a en revanche légèrement reculé mercredi, pour la première fois depuis fin août: 1.406 patients sont actuellement en réa en raison du Covid-19, soit 11 de moins que la veille, selon le bilan quotidien de l'agence sanitaire publié mercredi soir.

Au cours des dernières 24 heures, 143 nouveaux patients atteints de la forme la plus grave de la maladie ont dû être admis dans un service de réanimation. Au pic de l'épidémie, début avril, plus de 7.000 malades étaient hospitalisés dans ces services, essentiellement ceux qui avaient besoin d'être placés sous respiration artificielle.
Ce nombre a ensuite fortement chuté jusqu'à fin juillet, puis a évolué dans une fourchette comprise entre 350 et 400 patients jusqu'à fin août, avant de reprendre une augmentation constante. La capacité française actuelle est d'environ 5.000 lits de réanimation. Le nombre total de patients hospitalisés pour le Covid19 continue lui d'augmenter à 7.514 contre 7.377 mardi, dont 789 qui ont été admis dans les dernières 24 heures.

Les indicateurs hospitaliers sont importants pour suivre l'évolution de l'épidémie, puisque le principal enjeu est d'éviter que les hôpitaux, en particulier les services de réanimation, soient débordés par un afflux massif de patients.

En outre, 80 personnes sont mortes du Covid ces dernières 24 heures, portant le total de décès à l'hôpital ou en Ehpad depuis le début de l'épidémie à plus de 32.445.

Le Brésil franchit le cap des 5 millions de personnes contaminées

Le Brésil a franchi mardi la barre des cinq millions de personnes contaminées parle nouveau coronavirus et s'approche du cap des 150.000 morts, alors que le pays enregistre une décrue de la pandémie.

Avec 31.553 nouveaux cas ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé, le Brésil comptabilise désormais 5.000.694 cas, le troisième plus hautrecensement au monde derrière les Etats-Unis (7,5 millions) et l'Inde (6,7 millions). Le pays de 212 millions d'habitants a déploré 734 nouveaux décès en 24 heures, portant le total depuis le début de l'épidémie à 148.228 morts, contre 104.555 en Inde et 211.108 aux Etats-Unis. La moyenne quotidienne de décès sur la dernière semaine est de 610 morts par jour, un niveau qui confirme un tassement de la pandémie après un interminable plateau de 1.000 morts quotidiens enregistrés entre juin et début août. Lamoyenne quotidienne des nouveaux cas sur une semaine s'affaisse également, à 27.477 contre plus de 40.000 début septembre. Le taux de reproduction du virus, indicateur clé qui correspond au nombre moyen de personnesinfectées par un porteur du virus,fluctue autour de 1. Malgré ces indicateurs encourageants, les experts s'accordent cependant à dire que la situation au Brésil est encore "préoccupante".

"La baisse du nombre de cas et de décès est trèsfaible et n'est pas encore soutenue.Il y a donc une première tendance au déclin mais elle reste à confirmer", a déclaré à l'AFP Mauro Sanchez, épidémiologiste à l'Université de Brasilia. D'autant qu'à la faveur d'une pleine vague de chaleur, le pays a vu ses plages se garnir à nouveau et les autorités ont annoncé la reprise de plusieurs activités non essentielles. Dans certains Etats, comme Sao Paulo, les retours en classe ont été autorisés autant dans l'enseignement public que privé. La reprise des activités économiques amène de nombreuses personnes jusqu'alors confinées à devenir la "nouvelle population susceptible de contagion" auCovid-19, a prévenu M. Sanchez.

La plus grande économie d'Amérique latine enregistre un taux de chômage record de 13,8 %, mais les effets de la pandémie ont été tempérés par une aide d'urgence délivrée à près d'un tiers de la population. L'économie du Brésil devrait se contracter de 5,8% en 2020,selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), une projection moins pessimiste qu'en juin lorsque l'organisation prévoyait une chute de 9,1% du produit intérieur brut (PIB).

Le FMI prévient que les dangers qui pèsent sur l'économie restent "élevés et multiformes", en particulier le risque d'une deuxième vague épidémique, les conséquences à long terme d'une récession prolongée et une confiance moindre des investisseurs compte tenu du niveau élevé de la dette qui approche les 100% du PIB. 


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