Après une plainte de la Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF) en décembre 2009, les enquêteurs sont remontés jusqu'au prévenu en 2011, selon une source proche du dossier. Ce dernier avait été interpellé en octobre 2011 alors qu'il quittait son domicile de Montrouge (au sud de Paris) avec, dans son sac à dos, près de 30.000 euros en liquide dissimulés dans des chaussettes. Selon la même source, le prévenu avait gagné en un peu moins de deux ans environ 150.000 euros de recettes publicitaires, et des documents montrant l'existence de comptes à l'étranger ont été retrouvés.
L'homme avait ensuite été convoqué par le juge d'instruction mais ne s'était jamais présenté. Un mandat d'arrêt a été émis contre lui. Cette condamnation permet de "marquer les esprits et de montrer l'importance concrète du préjudice causé par ces sites", a réagi auprès de l'AFP Me Christian Soulié, avocat des parties civiles. Elle "envoie un message très clair: il n'y aura pas d'impunité pour les pirates", a estimé David El Sayegh, secrétaire général de la Sacem.