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Souverain a exprimé ses félicitations
à l’écrivaine marocaine pour ce
"grand sacre littéraire", la France
vient également de congratuler la
romancière pour son livre primé
qui est d'ores et déjà un succès de librairie.
La France a adressé ses plus vives félicitations à la romancière marocaine Leïla Slimani, lauréate du Prix Goncourt 2016 pour son ouvrage "Chanson douce". «Nous adressons nos plus vives félicitations à Mme Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016 pour son ouvrage «Chanson douce» et ancienne élève du lycée français Descartes de Rabat au Maroc. Elle y a obtenu son baccalauréat, avant de rejoindre la France pour poursuivre ses études supérieures», a indiqué mardi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Roamin Nadal, lors d'un point de presse.
Pour rappel, S.M le Roi Mohammed VI a récemment adressé un message de félicitations à Leïla Slimani : "Si elle constitue un honneur pour vous et pour la femme marocaine, cette distinction est tout aussi une illustration de ce que recèle notre communauté marocaine résidant à l'étranger en capacités et compétences qui ont fait preuve d’excellence et se sont distinguées dans de nombreux domaines", souligne le message, en exprimant sa certitude que cette consécration sera le meilleur encouragement pour la romancière marocaine de poursuivre son œuvre.
Notons que dans "Chanson douce", l’auteure raconte l’histoire de Myriam, mère de deux jeunes enfants, qui décide malgré les réticences de son mari, de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats. Le couple se met alors à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu, le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame. A travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
C'est, en effet, un fait divers américain qui a inspiré la jeune romancière. En 2012, les enfants d'une famille new-yorkaise ont été massacrés par leur nounou dominicaine. Mais plus encore que cette histoire, c’est le tandem parents-nourrice qui passionne la romancière, ainsi que la difficulté de mener de front vie professionnelle et vie familiale, de même que les rapports de classe, qui viendront troubler la relation entre la nounou et ses employeurs.
Rappelons enfin que Leïla Slimani, née il y a 35 ans à Rabat et qui est fille du regretté Othman Slimani, ancien PDG du CIH (décédé en 2004), a fait ses études secondaires dans la capitale marocaine. En 1999, elle s’inscrit à l’Institut d’études politiques de Paris d’où elle sort diplômée.
Elle tente ensuite de suivre une formation de comédienne au Cours Florent, puis se forme aux médias à l’Ecole supérieure de commerce à Paris. En 2008, elle est recrutée en tant que journaliste au magazine Jeune Afrique, avant de présenter sa démission, quelques années plus tard, pour se consacrer à l’écriture, tout en gardant un pied dans le journal comme pigiste. «J’ai su que certains riaient dans mon dos en disant: son mari gagne bien sa vie, cette histoire d’écriture, c’est une manière polie de dire qu’elle est entretenue», a-t-elle déclaré à «l’Obs».
En 2014, elle a sorti son premier roman, paru chez Gallimard sous le titre «Dans le jardin de l’ogre», pour lequel elle avait remporté le Prix littéraire de la Mamounia pour devenir ainsi la première femme lauréate de ce prestigieux Prix.