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L’autre événement majeur, ajoute-telle, est le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, qui constitue un “acte structurant pour davantage de paix et de stabilité dans cette région du monde, une zone qui représente pour l’Europe un enjeu important de sécurité collective”. A ses yeux, “au-delà d’être un facteur de stabilisation politique”, la position américaine pourra également être un “puissant levier de développement économique, notamment avec l’ouverture il y a quelques jours d’un consulat américain à dimension économique à Dakhla”, note Marie-Christine VerdierJouclas. Dans ce contexte, la députée française assure avoir constaté lors de deux visites dans la région de Dakhla le “potentiel économique du Sahara marocain”, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables.
“A ce titre, la région de Dakhla dispose de tous les atouts pour s’imposer rapidement comme la région de l’économie verte et de l’économie bleue en Afrique et comme un véritable hub entre le Nord et le Sud”, souligne-t-elle. “Pour en avoir parlé avec mes interlocuteurs sahraouis sur place, j’ai la conviction que cette dynamique vertueuse ne pourra être que bénéfique pour les habitants de ce territoire”, affirme la parlementaire, qui estime que la “France et l’Europe se doivent de ne pas rester à l’écart de cette dynamique nouvelle”. Elle déplore en outre le fait que les “réticences” et les “résistances” encore existantes s’appuient sur “des repères et des réalités géopolitiques aujourd’hui dépassés par le sens de l’histoire et les enjeux auxquels nous sommes désormais confrontés” et que “nous devons progressivement faire en sorte de les lever”, préconise-t-elle. “Je souhaite que la France ne reste pas indifférente à cette nouvelle donne géopolitique et puisse envisager de hausser son niveau d’engagement en faveur du Sahara marocain, en adoptant une attitude pro-active sur cette question”, fait remarquer Mme Verdier-Jouclas. Et de poursuivre que cela permettrait de conforter le rôle pivot dans la relation Europe-Afrique, notamment sur les questions de migration ou de lutte contre le terrorisme. Dans ce nouveau contexte, estimet-elle, la France, par ses liens historiques avec le Maroc et par son attachement au plan d’autonomie marocain, “doit pouvoir jouer un rôle moteur pour initier un mouvement large de soutien au sein des instances européennes”.