Après la réussite de la grève nationale du 23 septembre dernier, la Fédération démocratique du travail et l’Union générale des travailleurs du Maroc, ont décidé d’organiser une autre grève nationale pour dénoncer les atteintes au pouvoir d’achat des salariés et la démarche adoptée par le gouvernement pour traiter le dossier de la réforme des caisses de retraite, qui menacent la paix sociale.
Lors d’une réunion conjointe du Bureau central de la FDT et du Bureau exécutif de l’UGTM, tenue mardi au siège de cette dernière à Rabat, les deux centrales syndicales ont également décidé d’organiser des meetings de mobilisation dans toutes les provinces et régions du Royaume, et des marches de protestation au niveau régional.
«Les deux centrales considèrent que le combat actuel est décisif dans la lutte que la classe ouvrière marocaine et l’ensemble du peuple mènent contre le despotisme et l’autoritarisme systématique du gouvernement visant d’une manière patente à attenter aux droits des classes laborieuses et à leurs acquis», a souligné un communiqué conjoint de la FDT et de l’UGTM.
Conscientes de l’importance de l’action commune pour faire face à la politique antisociale du gouvernement, la FDT et l’UGTM ont exprimé leur volonté de coordonner leurs actions avec «les syndicats sérieux» sur la «base d’un programme qui préserve les acquis et met fin au despotisme et au mépris dont le gouvernement fait montre», a indiqué la même source.
A noter que la grève nationale que les deux centrales syndicales ont organisée le 23 septembre dernier avait connu un franc succès puisque le taux de participation au débrayage avait «dépassé toutes les prévisions vu qu’il s’est élevé à plus de 80% dans plusieurs secteurs dont ceux de l’enseignement, de la justice, de la santé, des collectivités locales, de la formation professionnelle, de l’énergie et des mines et de la culture».
La FDT et l’UGTM ont, par ailleurs, souligné que la réussite de la grève à laquelle avait également pris part l’ODT, constitue un camouflet pour tous ceux -y compris au sein du gouvernement- qui tablaient sur l’échec de ce mouvement de protestation. C’est pour cette raison que l’Exécutif avait tronqué les taux pour minimiser l’ampleur de la grogne populaire, selon les deux centrales.