«L’instabilité pourrait influencer la décision d’organiser des élections dans les délais», a déclaré le porte-parole du gouvernement Nasser al-Manaa au cours d’une conférence de presse à Tripoli.
Il a souligné que tous les ministères travaillaient à ce que les élections puissent se tenir à la date prévue, précisant qu’une décision de report du scrutin était du ressort du Conseil national de transition (CNT) ou de la Commission chargée de préparer les élections.
Cette déclaration intervient à l’issue d’un troisième jour d’affrontements dans l’ouest du pays ayant fait, selon lui, 18 morts et 250 blessés près de la frontière tunisienne.
Les combats ont opposé des groupes armés de Zouara à des hommes armés des villes voisines de Regdalin et Jamil.
M. al-Manaa a exhorté les Libyens à éviter de recourir à la force pour régler leurs différends. «Il n’y a pas de gagnants ou perdants. Tout le monde perdra si les affrontements se poursuivent», a-t-il dit. Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a de nouveau insisté auprès de la Libye afin qu’elle lui remette immédiatement Seif Al-Islam, fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, objet de poursuites pour crimes contre l’humanité.
La CPI, qui a son siège à La Haye, «réitère sa demande à la Libye d’accéder à la requête de transfert et de livrer immédiatement (Seif Al-Islam) à la Cour», selon le texte de sa décision.
C’est la deuxième fois que les juges demandent à Tripoli de leur livrer Seif Al-Islam, après avoir rejeté une requête initiale de la Libye présentée le 23 janvier qui demandait le report du transfert de Seif Al-Islam afin qu’il puisse être jugé à Tripoli.
La Libye avait alors indiqué qu’elle contesterait la recevabilité de la décision de la CPI, mais elle n’a jusqu’à présent pas communiqué cette démarche, a déclaré le porte-parole de la CPI Fadi el-Abdallah à l’AFP, soulignant que les juges avaient décidé que les documents libyens resteraient confidentiels.
«En l’absence de toute justification au report de l’exécution de la requête, le gouvernement de Libye doit par conséquent: se décider à accéder à la demande de transfert», déclare la CPI. La Libye «doit commencer à prendre des dispositions pour se préparer à livrer» Seif Al-Islam à la Cour «sans autre délai».