
Présents en Syrie pendant plusieurs semaines, un reporter texte et un photographe du Monde accompagnant les rebelles affirment avoir constaté par eux-mêmes les effets de l'usage de gaz toxiques par les forces gouvernementales non loin du centre de Damas.
Les soupçons sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie se multiplient et le président américain Barack Obama a fait de l'usage de telles armes une "ligne rouge" à ne pas franchir par le régime syrien, sous peine d'une réaction des Etats-Unis. D'après le responsable français qui s'exprimait à l'issue d'un dîner dans un restaurant parisien entre le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, son homologue russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, les trois hommes sont convenus que l'utilisation d'armes chimiques changerait la donne, alors que Moscou s'est constamment opposé aux tentatives américano-européennes de mise à l'écart de Bachar al Assad.
Les Etats-Unis et la Russie ont lancé une initiative conjointe pour tenter de réunir lors d'une conférence des opposants à Bachar al-Assad et des représentants du régime.
John Kerry et Sergueï Lavrov ont encore eu un entretien bilatéral lundi soir avant d'être rejoints par Laurent Fabius. Ce responsable a notamment évoqué le refus de la Coalition nationale syrienne (CNS, opposition) de discuter avec les émissaires désignés par Bachar al Assad, l'absence d'accord pour l'instant sur la participation éventuelle de l'Iran et de l'Arabie Saoudite et le flou persistant sur les objectifs exacts de cette conférence.