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Plus de 2.000 manifestants d'opposition bloquaient lundi matin les accès au gouvernement ukrainien dans le centre de Kiev, conformément aux mots d'ordre lancés la veille par les leaders du mouvement.
Ceux-ci, dont l'ex-champion du monde de boxe Vitali Klitschko, étaient forts du succès de la manifestation qui a rassemblé plus de 100.000 personnes à Kiev, et des dizaines de milliers dans d'autres villes du pays, soit la plus forte mobilisation depuis la Révolution orange de 2004.
Les manifestants, qui réclament le départ du président Viktor Ianoukovitch, affluaient autour du siège du gouvernement depuis la place de l'Indépendance, située à quelques centaines de mètres de là, et où des milliers d'entre eux ont passé la nuit après la manifestation de la veille.
"Azarov, en prison!", scandaient des manifestants, évoquant le Premier ministre ukrainien. "Vive l'Ukraine!" criaient d'autres, avant de chanter l'hymne national.
Toutes les rues situées autour du siège du gouvernement ont également été bloquées par des automobilistes sympathisants de l'opposition.
"Nous en avons assez de ce gouvernement de gangsters, de bandits. Tout est corrompu", a expliqué à l'AFP Ivan Filipovitch, 51 ans, le propriétaire d'une des voitures qui bloquaient les accès au gouvernement.
"Nous voulons nous rapprocher des pays normaux, pas de la Russie", a-t-il ajouté, arborant sur sa voiture un drapeau ukrainien et celui de l'UE.
Les leaders de l'opposition ont appelé dimanche soir à occuper le quartier gouvernemental dans le centre de Kiev jusqu'à la démission du gouvernement et du président Viktor Ianoukovitch.
Les manifestants ont investi dimanche la mairie de Kiev et la Maison des syndicats, un autre bâtiment officiel dans le centre-ville.
Le président Ianoukovitch tenait au même moment une réunion d'urgence dans sa résidence de la banlieue de Kiev avec le ministre de l'Intérieur Vitali Zakhartchenko. Le porte-parole du Premier ministre, Vitali Loukianenko, a cependant démenti lundi matin les rumeurs selon lesquelles l'instauration de l'état d'urgence était envisagée. La mobilisation de l'opposition a été provoquée il y a une dizaine de jours par la volte-face du pouvoir ukrainien, qui a suspendu la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne, en préparation depuis des mois, pour se tourner vers la Russie. La mobilisation s'est renforcée après que M. Ianoukovitch a confirmé vendredi pendant un sommet à Vilnius son refus de signer l'accord d'association avec l'UE.
Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre actuellement emprisonnée dont l'UE a demandé en vain la libération, a alors appelé à "renverser" le pouvoir actuel en descendant dans la rue.
Les dirigeants européens ont de leur côté exprimé leur amertume la semaine dernière à l'égard de la Russie, qui a pesé de tout son poids pour empêcher l'ex-république soviétique de se rapprocher de l'Europe.