
Trois personnes ont été blessées dans l'explosion, qui s'est produite dans le district de Shindand, à une centaine de kilomètres de la capitale provinciale Herat, a indiqué à l'AFP Mohidin Noori, le porte-parole du gouvernement local.
Des femmes et des enfants font partie des victimes, a-t-il ajouté, précisant que l'attentat était "l'oeuvre des ennemis de l'Afghanistan", un terme qui désigne généralement les talibans.
La police de Herat a confirmé les sept tués, mais Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, fait état de six décès. Les bombes artisanales sont, de pair avec les attentats suicide, les armes de prédilection des talibans, qui sont surtout actifs dans le sud et l'est du pays.
Les corps égorgés de quatre soldats afghans ont par ailleurs été retrouvés mercredi dans la province de Jawzjan (nord) au lendemain de leur enlèvement, ont fait savoir une source policière et un responsable local. Sayra Shekib, chef du district de Khwaja Dokoh, où les cadavres ont été abandonnés, a accusé les talibans. Malgré dix années de présence internationale en Afghanistan, et jusqu'à 140.000 soldats étrangers sur le terrain, en renfort des forces de sécurité locales - 335.000 soldats et policiers afghanes aujourd'hui -, l'insurrection menée par les talibans n'a jamais pu être défaite.
Mercredi, une bombe cachée dans une benne à ordure a explosé près du parlement afghan à Kaboul, sans faire de victime, selon Hashmat Stanikzaï, un porte-parole de la police. Selon lui, des "explosifs à blanc" ont été utilisés dans le seul but d'effrayer la population.
La "saison des combats" entre la rébellion et les forces sécuritaires afghanes et internationale a repris en avril en Afghanistan, comme chaque année, après un hiver rigoureux. La population de Kaboul craint une attaque de grande ampleur dans la capitale.