
Au Liberia, où le virus à tué 129 personnes sur 249 cas, la présidente Ellen Sirleaf Johnson a annoncé la fermeture de toutes les écoles "sans exception" pour tenter d'enrayer l'épidémie. Elle a également indiqué que son pays allait débloquer cinq millions de dollars (plus de 3,7 millions d'euros) comme "première contribution" dans la lutte régionale contre Ebola. La situation a conduit l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à consulter l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au cours d'une téléconférence mardi, sans donner lieu toutefois à la prise de mesures immédiates.
A Londres, une réunion interministérielle de crise a été convoquée à propos de cette épidémie que le Premier ministre (David Cameron) considère comme une menace très sérieuse. Le virus Ebola se manifeste notamment par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% et il n'existe pas de vaccin homologué. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.
Soignants et médecins sont en première ligne dans la bataille contre l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui frappe l'Afrique de l'Ouest et qui a déjà contaminé plusieurs d'entre eux. Le responsable médical du centre de traitement contre la fièvre Ebola à Kenema à l’est de la Sierra Leone, une des régions les plus affectées du pays, est mort mardi après avoir attrapé le virus, a-t-on appris auprès chef des services de santé sierra-léonais. Un médecin américain Kent Brantly, qui a contracté le virus Ebola au Liberia où il soignait des patients touchés par cette fièvre hémorragique mortelle, est dans un état critique. En revanche, un médecin canadien revenu samedi du Liberia, où il a passé un mois à lutter contre l'épidémie d'Ebola, est actuellement en quarantaine mais ne souffre d'aucun symptôme, a indiqué l'ONG qui l'avait dépêché en Afrique.