Le Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM), crie au scandale. Il vient d’alerter l’opinion publique sur la détention de huit Ivoiriens à l’aéroport Mohammed V depuis leur arrestation le 25 septembre. Il s’agit des migrants irréguliers arrêtés dernièrement à Tanger au cours d’une tentative de passage illégal vers l’Europe.
Selon le GADEM, ces personnes souffraient le martyre depuis leur mise aux arrêts. Ainsi et à en croire cette association de défense des droits des migrants, les 10 Ivoiriens en question ont dû passer deux jours au commissariat de Tanger avant d’être conduits menottés à l’aéroport de Casablanca pour être expulsés. Une opération qui n’aura pas eu lieu puisque la police n’a pas réussi à les débarrasser de leurs menottes. Une négligence qui sera lourde de conséquences pour ces migrants puisqu’ils seront obligés d’élire domicile pendant trois jours dans le bus qui les a convoyés de Tanger à Casablanca. Une situation qui est loin d’être une sinécure vu les conditions difficiles de séjour. Il leur a fallu attendre le mardi 30 septembre pour que cinq d’entre eux soient expulsés vers le Gabon, un autre vers l’Angola et un septième vers le Congo bien qu’ils aient avoué avoir déclaré de fausses nationalités à la police au moment de leur audition. Les trois autres, malades depuis leur détention, n’ont pas été embarqués et sont restés sur place. N’étant pas admissibles dans ces pays, ils ont tous été renvoyés vers le Maroc par le même avion. Ces sept migrants ont donc été détenus de nouveau à l’aéroport de Casablanca, et ce depuis le 1er octobre. Ils sont sans nouvelles des trois malades qu’ils ont laissés sur place au moment de leur renvoi mais par contre, ils ont trouvé sur place un autre Ivoirien, lui aussi arrêté à Nador et expulsé vers le Burkina Faso avant d’être réexpédié vers le Maroc .