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«Bonjour, je suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 par le tribunal militaire d’Alger.» C‘est par ces mots que l’ex-combattante du FLN a débuté sa lettre publiée la semaine dernière dans le quotidien El Watan. Elle y décrit son dénuement, sa maladie, sa détresse, comme un appel au secours.
Cette lettre a suscité un énorme élan de solidarité à l’égard de celle qui reste un symbole de la guerre de libération. Djamila Bouhired, engagée aux côtés du FLN, à Alger dès 1954, fera partie des poseurs de bombe de la capitale. Arrêtée, torturée par l’armée française et condamnée à mort en 1957 pour attentat à la bombe, elle sera défendue par l’avocat Jacques Verges, qui deviendra plus tard son mari. Après la publication de la lettre, beaucoup de gens ont envoyé via le journal des messages de soutien et même de l’argent, et en quelques jours Djamila Bouhired est devenue un autre symbole, celui de ces milliers de moudjahidines abandonnés dans la misère par les autorités. Ils ne touchent qu’une maigre pension, largement insuffisante pour vivre.
Alors l’ex-combattante du FLN a décidé de devenir le porte-parole de ces anciens combattants. Dans une lettre ouverte au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, elle écrit : « je vous demanderai de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qu’il nous reste à vivre ». A 74 ans, Djamila Bouhired reprend les armes.